Coup de tonnerre dans la sphère médiatique américaine à quelques jours de la fatidique date du 05 novembre 2024. Réputé proche Des Démocrates, le journal “Le Washington Post”, symbole de la presse progressiste, a pris la fâcheuse décision en annonçant la fin de son soutien officiel aux candidats à la présidentielle. Ainsi, le quotidien refuse de prendre position dans le duel qui oppose Kamala Harris à Donald Trump. Pourtant, le Washington Post est un quotidien connu pour être pro-démocrate.
« Le Washington Post ne fera pas de soutien à un candidat à la présidence lors de cette élection. Ni dans aucune élection présidentielle future. Nous revenons à nos racines de ne pas approuver les candidats à la présidence. Notre travail au Washington Post est de fournir, par le biais de la salle de rédaction, des nouvelles non partisanes pour tous les Américains, et des points de vue stimulants et rapportés de notre équipe d’opinion pour aider nos lecteurs à se faire leur propre opinion » a déclaré William Lewis, le PDG du journal avant de préciser dans une chronique : « Nous reconnaissons que cela sera interprété de différentes manières, y compris comme un soutien tacite à un candidat, ou comme une condamnation d’un autre, ou comme une abdication de responsabilité. C’est inévitable, a écrit M. Lewis. . Nous ne le voyons pas de cette façon. Nous le considérons comme cohérent avec les valeurs que le Post a toujours défendues et ce que nous espérons chez un leader : caractère et courage au service de l’éthique américaine, vénération de l’État de droit et respect de la liberté humaine sous tous ses aspects » .
Cette décision de William Lewis fait écho à celle du quotidien The Los Angeles Times qui a également décidé de ne soutenir ni Kamala Harris ni Donald Trump. Ladite décision du PDG du journal Washington Post a semé du malaise au sein de la rédaction. Cela a entrainé la démission du rédacteur en chef du Washington Post, Robert Kagan, un farouche anti-Trump, estimant à plusieurs reprises que l’ancien président des États-Unis était « un dictateur ». Cette réserve fait débat au sein de la rédaction depuis la publication de ce texte et a provoqué la colère des journalistes, qui s’en sont émus par l’intermédiaire du syndicat des journalistes du Washington Post. Les syndicalistes du journal ont accusé explicitement le milliardaire propriétaire d’Amazon, Jeff Bezos, d’être à l’origine de la neutralité du journal. « Une approbation pour Harris a déjà été rédigée, et la décision de ne pas publier a été prise par le propriétaire de The Post, Jeff Bezos. Nous voyons déjà des annulations d’abonnements de lecteurs autrefois fidèles » ont -ils révélé.
