72 heures après avoir formulé publiquement sa demande de rencontrer le Président de la République, l’opposant Martin Fayulu Madidi a été reçu, ce jeudi 05 juin 2025 au Palais de la Nation par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Deux hommes qui ne s’étaient quasiment plus parlés depuis leur rupture avant la présidentielle de 2018. En raison de la crise que traverse le pays,les deux personnalités sont contraintes de se parler et ébaucher des pistes de solutions de la paix.
« Je suis content de vous voir et nous allons échanger à cœur ouvert », a lancé le Chef de l’État congolais à l’endroit de son hôte. Cette rencontre a été l’occasion de passer en revue un grand nombre de sujets : la crise sociale, la crise politique et surtout la crise sécuritaire que traverse le pays avec toutes ses conséquences. « Il n’y a pas 36 solutions, confiait à la sortie Martin Fayulu, il faut que l’on se voit dans le cadre d’un dialogue. Et celui qui ne vient pas n’est donc pas un patriote », explique l’opposant avant d’ajouter : « Le pays est dans une phase très difficile. Nous sommes attaqués de partout. Nous avons besoin de la cohésion nationale. Je suis venu pour lui dire que nous n’avons pas 36 solutions. Nous devons créer un camp de la patrie ».
L’opposant a plaidé pour un « dialogue social » et a appelé le président Tshisekedi à rencontrer les responsables religieux, notamment ceux de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), porteurs d’une proposition de pacte social. Selon Fayulu, le président Tshisekedi a promis de répondre rapidement à cette demande. Interrogé sur une éventuelle entrée de son camp dans les institutions, l’opposant a précisé que ce sujet n’avait pas été abordé. Plusieurs acteurs politiques et religieux appellent à un dialogue national inclusif face à la persistance de la crise sécuritaire, politique et sociale en RDC.