Éclaboussé par un scandale de malversations financières chiffré à plusieurs milliards, l ‘ex premier du Mali, Choguel Maïga, limogé en novembre 2024 après avoir critiqué la junte, a profité de la présentation des vœux à ses partisans, ce samedi 04 janvier 2025 à Bamako, pour répondre aux attaques dont il est victime dans cette affaire depuis la publication du rapport du Bureau du vérificateur général (BVG) le 30 décembre 2024.
« Est-ce que quelqu’un manque de jugeote jusqu’à penser qu’un Premier ministre qui a fait près de quatre ans, il n’a volé que 35 millions ? » s’est demandé l’ ancien Premier ministre malien. Il a par ailleurs dénoncé l’acharnement contre certains de ses militants a fait savoir qu’« il faut éviter les abus». Car dit -il, « tout pouvoir qui tombe dans les abus, c’est sa fin » et qu‘ «on ne peut pas gouverner un peuple par la peur. Même si on met tout le monde en prison, Il faut gouverner par la vertu. Tout homme politique qui exerce la peur et la terreur sur les gens, il finira toujours mal ».
Soufflant le chaud et le froid, Choguel Maïga , après avoir critiqué la junte militaire malienne , a commencé subitement par lui jeter des fleurs . « Et personne ne va m’amener à dénigrer les militaires. C’est que sans eux, en ce moment précis, on n’allait jamais faire aboutir notre combat » a -t-il déclaré avant de signifier à qui veut l’entendre qu’il sera de plus en plus présent sur la scène politique de son pays.
Faut-il rappeler, le 30 décembre 2024, le Bureau du vérificateur général, institution chargée de contrôler les dépenses publiques, a publié un rapport de 113 pages (annexes inclues) dans lequel l’ex premier ministre malien a bénéficié de près de 35 millions fcfa, au titre des “dépenses de souveraineté du Premier ministre”: dépenses “non prévues “ et “indues” selon le Vérificateur général.