L’ancien président gabonais Ali Ben Bongo Ondimba, détenu depuis plus d’un an par les militaires après leur prise de pouvoir dans le pays, a annoncé son départ définitif de la vie politique. C’est ce qu’a rapporté l’Agence France-Presse (AFP), citant une déclaration de l’ancien chef de l’Etat gabonais rendue publique par son avocate Gisèle Eyue Bekale.
C’est par une lettre et signée de sa main, diffusée dans la soirée de ce jeudi 19 septembre 2024 par ses avocats, que l’annonce de l’ex président gabonais Ali Bongo a été faite. Incarcéré depuis quelques mois, par la junte au pouvoir, l’ancien président Ali Bongo, a décidé de se retirer du domaine de la politique. « Je voudrais confirmer mon retrait de la vie politique et le renoncement définitif à toute ambition nationale » indique la lettre.
En effet le 30 août 2023, les Forces armées gabonaises ont fait un coup d’État quelques minutes après la fin de l’annonce des résultats selon laquelle Ali Bongo, élu après la mort de son père Omar Bongo en 2009, doit entamer un troisième mandat avec 64% de voix lors des scrutins de 2023. Qualifiant les résultats de « tronqués », le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine, est désigné comme président de la Transition, tandis qu’Ali Bongo est placé en résidence surveillée.
Il a par ailleurs exprimé son dévouement patriotique envers le peuple gabonais, pour faire comprendre qu’il avait à cœur d’œuvrer pour le développement de la nation gabonaise. «Je ne voudrais jamais constituer un risque de menace, de trouble et de déstabilisation pour le Gabon » a t-il déclaré. Il a également demandé pardon au peuple gabonais. « Je comprends que malgré les réalisations effectuées sous mes mandats, trop de Gabonais souffrent encore et cela reste mon plus grand regret », a t-il avancé.
Dans le même temps, Ali Ben Bongo Ondimba, 65 ans, a demandé aux autorités du pays de libérer de prison sa femme et son fils, accusés de corruption et de détournement de fonds publics.
Ezéchiel Padonou (Stag)