Alors que les Français sont dans l’attente du gouvernement Barnier, la proposition de résolution visant à destituer président Emmanuel Macron déposée par une partie des députés du Nouveau Front populaire (NFP) a reçu ce mardi 17 septembre 2024 le quitus du bureau de l’Assemblée nationale française. C’est par douze (12) voix contre dix (10) que la procédure de destitution du président français Emmanuel Macron a été validée car le NFP a la majorité dans le bureau. Avec donc cette validation de la proposition de résolution de destitution du Chef de l’État français, cette procédure va continuer son chemin dans la Chambre basse.
Les initiateurs de cette proposition de résolution reprochaient au Président Macron de mener un « coup de force anti-démocratique » mais, elle n’a quasiment aucune chance de réussir. Après que le quitus a été donné par le bureau du parlement, sa présidente Yaël Braun-Pivet, une proche du Chef de l’État français, a déclaré, dans un communiqué rendu public, que la majorité de gauche au bureau de l’Assemblée nationale « a fait le choix d’un détournement de la règle de droit » avant d’ajouter : « Nos règles sont faites pour être respectées. Le choix de certains de les instrumentaliser à des fins purement politiques conduit à un affaiblissement grave de nos institutions ».
Il est à préciser que cette destitution n’a aucune chance d’aboutir dans la mesure où le chemin pour faire appliquer l’article 68 de la Constitution est semé d’embûches. A cet effet, il faudrait que les deux tiers des députés, puis des sénateurs, votent en faveur de la résolution, avant que la Haute Cour de la République, qui réunit 11 députés et 11 sénateurs, ne se prononce. Également Les socialistes ont d’ores et déjà prévenu qu’ils ne voteraient pas en faveur du texte y compris la plupart des groupes à l’Assemblée. Pour l’instant, il doit aller devant la commission des lois de l’Assemblée où la gauche et les écologistes sont minoritaires. Un responsable de la France insoumise a laissé entendre que « c’est l’occasion de mettre le départ anticipé d’Emmanuel Macron dans le débat public ». Signalons donc que c’est un moment inédit sous la Vème République, car jamais une procédure de destitution n’était allée aussi loin.