Après plus de 15 mois de conflit meurtrier, une lueur d’espoir éclaire enfin les Palestiniens de Gaza et les familles israéliennes. Ce samedi 18 janvier 2025 , le gouvernement israélien a approuvé l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Cette avancée, rendue possible grâce à la médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, prévoit des échanges de prisonniers et des mesures pour alléger les souffrances des habitants de Gaza.
D’ici ce dimanche matin à 8 h 30 (UTC), le cessez-le-feu dans la bande de Gaza débutera d’après l’annonce faite par le Qatar. Selon les termes de l’accord diffusé par France 24 dans un reportage, la première phase du plan –initié par le Président Biden en mai 2024, consiste pendant 6 semaines en la libération de 33 otages israéliens comprenant des femmes, des enfants et des hommes âgés de plus de 50 ans en échange de 1 000 prisonniers palestiniens, principalement des femmes et des mineurs. Parallèlement, Israël s’engage à retirer de façon progressive ses forces armées vers l’Est et à autoriser une aide humanitaire accrue dans la bande de Gaza. La deuxième phase constitue le retrait total de la bande de Gaza ainsi que la libération d’autres otages –les soldats et les hommes en âge d’être mobilisés– au seizième jour de la mise en œuvre du plan. Pour la troisième phase, il s’agit de la restitution des dépouilles des otages morts et un plan de reconstruction de la bande de Gaza dévastée après la guerre.
Amnesty International a appelé la communauté internationale à agir immédiatement. Dans un article publié sur son site, l’ organisation internationale en appelle à une mobilisation rapide des acteurs internationaux pour l’accès à l’aide humanitaire autrefois bloqué par Israël et un suivi stratégique du plan de la trêve adoptée. « Après 15 mois de feu, il n’y a plus de temps à perdre. La communauté internationale doit garantir : l’accès à l’aide humanitaire, la reconstruction des infrastructures essentielles, la libération de tous les otages, la levée du blocus, la présence d’observateurs des droits humains indépendants, et la justice pour les victimes. » a écrit Amnesty International dans son article.
Un accord peut-être encore incertain
Malgré cet accord prometteur, l’avenir du processus de paix reste fragile. Au sein de la coalition israélienne, les voix dissonantes de l’Extrême droite compliquent la situation. Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, ministre des Finances, menacent de quitter le gouvernement, critiquant l’idée d’un cessez-le-feu prolongé. Leur position met en évidence les fractures internes qui pourraient nuire à l’application des engagements pris.
De plus, après le cessez-le- feu entre le Liban et Israël en novembre 2024, les deux pays se sont accusés à plusieurs reprises d’avoir violé les clauses établies lors de l’adoption du cessez-le-feu. Ce qui alimente les craintes d’un retour aux hostilités. La première phase de six semaines, cruciale pour libérer les otages et établir la confiance, déterminera si la paix pourra s’installer durablement.
Ezéchiel Dagbégnon Padonou