La 1ère conférence inaugurale des activités de l’IAJP /CO s’est ouverte le jeudi 16 janvier 2025 au Chant d’Oiseau de Cotonou sur le thème : “Pour un développement durable et équilibré : L’Urgence de viabiliser les régions défavorisées”. Le Bénin est face à l’impérieuse nécessité de viabiliser toutes ses régions pour mettre fin aux frustrations sociales et surtout pour amorcer sa croissance économique. L’ancien ministre chargé des relations avec les institutions et avocat au Barreau du Bénin, Maitre Zakari Baba Body était, en effet, invité par l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP) pour se prononcer sur le thème.
“Les inégalités entre région, ce n’est pas seulement une question de répartition géographique, de ressource quelle soit naturelle ou humaine. Cette répartition inégalitaire assez souvent, elle est fatalement naturelle parce que l’un des plusieurs facteurs. Elle se rapporte généralement aux opportunités de l’éducation dans certaines régions. On manque d’école, on manque de centres de santé, on manque de logements, on n’a pas accès aux technologies modernes, aux infrastructures durables. ”a déclaré Maitre Zakari Baba Body. L’avocat au Barreau du Bénin a expliqué que “lorsqu’une partie de la population peine à suivre le développement économique durable d’un pays ou est laissé à l’écart du progrès, cela crée des tensions “. Pour lui, “ cela constitue aussi un frein à la croissance générale du pays”. Ce faisant, déclare-t-il, “ organiser le développement d’une région ou d’un pays afin de leur assurer une exsangue harmonieuse sur le long terme en combinant à la fois ses besoins présents qui soient économiques, sociaux avec les impératifs essentiels de son futur constituent un défi qui requiert” à son avis , la mise en œuvre d’une politique de développement conséquente qui allie un investissement dans les infrastructures de base, une formation et une éducation pour l’autonomie, un renforcement à l’accès à des financements adaptés et la promotion d’une agriculture durable et résiliente. L’ancien ministre chargé des Relations avec les institutions a précisé qu‘il “ne serait s’agir durement de ces 4 facteurs uniquement” cités mais affirme-t-il, cela lui parait essentiel et qu’il peut en avoir d’autres.
“ Viabiliser les régions défavorisées est une condition sine qua non pour garantir une véritable égalité de chance et pour réussir un développement durable et équilibré” a souligné l’ancien ministre Zakari Baba Body avant d’indiquer : “ Cela ne constitue pas à redistribuer les ressources financières mais c’est établir des stratégies inclusives qui permettent de renforcer les capacités de ces régions à se développer par elles -mêmes. Ainsi, l’accès aux services essentiels est la première condition de la viabilisation des projets d’infrastructures durables comme les réseaux d’électricité, l’installation et l’adduction d’eau potable, l’accès à un réseau d’internet de bonne qualité”. Il a par ailleurs martelé que les travaux publics doivent être déployés dans toutes les régions, L ‘éducation et la formation, pour l’avocat, “sont aussi essentielles pour permettre aux populations des régions défavorisées de se saisir des opportunités offertes par un monde de plus en plus numérisé et globalisé”. Également, il a signifié que “ grâce à des infrastructures, les micro-entreprises ont de meilleure chance de réussir et d’implanter les solutions innovantes et durables”. Ce qui, selon lui, “ contribue à la transformation sociale et économique des territoires”.
Me Baba Body a rappelé que “des initiatives de développement durable dans les régions défavorisées nécessitent des financements adaptés aux réalités endogènes notamment en ce que ces financements doivent être flexibles, inclusifs”. Pour ce dernier, “Il y a lieu de soutenir les projets à petite échelle qui respectent les spécificités de chaque région en particulier à travers des mécanismes de microfinancements, des subventions locales des partenariats publics-privés”. En faisant allusion à un pays comme le notre “dont l’économie est largement dépendante du secteur primaire notamment l’agriculture en particulier qui représente une part importante de notre PIB mais aussi une part importante des revenus de la population grâce à la production de coton d’anacarde , de soja , une agriculture qui participe d’ un développement des régions défavorisées” , selon l’ancien ministre, “doivent pouvoir être réorientée vers des pratiques plus durables” et que “ cela inclut que l’agriculture soit biologique et préservatrice de la biodiversité des équilibres écologiques ,régionaux et de l’amélioration de la fertilité des sols et du maintien de la qualité de l’eau “.