Ça grogne dans le rang des agents des Forces de Défense et de Sécurité(FDS) mis à la retraite d’office. Contrairement à la promesse faite à eux par le chef de l’Etat lors de sa conférence de presse du 8 février dernier, ils découvrent que les montants de leurs premières pensions sont bien en dessous de leurs derniers salaires.
Le 8 février 2024, les 1074 agents des FDS ont retrouvé un léger sourire après la déclaration faite par le chef de l’Etat à leurs endroits. Ce jour-ci, au cours d’une conférence de presse, le chef de l’Etat avait tenu des propos qui ont un peu rassuré ces agents angoissés par la mesure de retraite forcée. « Il n’y aura pas de perte de revenu pendant deux ans. Ils auront droit à une compensation couvrant le déficit par rapport à leurs salaires pendant les deux premières années. Ce qui évite la perte de revenus pendant les deux premières années », avait promis le président Talon. Pour exemple, « si un fonctionnaire va à la retraite avec 200.000F de pension mensuelle pour un salaire mensuel qui était de 300.000F, pendant les deux premières années, il va toucher en plus de sa pension normal le montant de 100.000F qui est la différence entre la pension et le salaire », avait-il expliqué. Mais quelques jours après, les premières pensions perçues prouvent le contraire de la promesse présidentielle. Selon les explications de plusieurs agents, les montants perçus correspondent exactement à la solde de base. « C’est avec amertume et regret que nous avons constaté qu’en dépit de la promesse du chef de l’Etat, ce n’est pas le salaire qui a été donné mais c’est juste la solde de base », dénonce un des agents qui complète : « entre le salaire et la solde de base il y a une grande différence. Ce n’est pas une différence de 30.000F ou de 40.000F mais de plus de 100.000F et plus. Donc on a abattu nos salaires de plus de 100.000F, c’est ça la vérité. La promesse du chef de l’Etat est du pipo ». Mais la situation paraît plus catastrophique pour ces agents. « Dans un premier temps, on nous a coupés les primes. En temps normal, les primes dépassaient le salaire. Et comme si cela ne suffisait pas, on a réduit les salaires à la solde de base. Tout porte à croire que nous, nous ne sommes pas des Béninois parce qu’ayant travaillé pendant vingt ans et n’ayant commis aucune faute, du jour au lendemain, on vous envoie à la retraite et c’est de cette manière qu’on vous traite. C’est dommage », s’offusque un autre. Pour beaucoup parmi eux, il s’agit d’une injustice grave qui ne s’explique pas. « Il y a des gens qui sont allés à la retraite normalement et l’Etat leur signe un contrat et ils prennent le double ou le triple des salaires qu’ils prenaient avant d’aller à la retraite. Au même moment, d’autres ne sont même pas encore allés à la retraite et on les met à la retraite de cette manière. C’est de l’injustice. Le Bénin appartient à nous tous », ont-ils dénoncé pour finir en invitant le chef de l’Etat à respecter sa promesse.
2 comments
Quand vous écrivez des articles du genre, accompagner vos écrits de preuves. Ça vous rend plus crédibles
Vous parlez de quelles preuves? Vous voulez qu’on expose l’identité des agents qui ont parlé? Un chef d’Etat fait officiellement une promesse, les concernés découvrent autre chose et expriment leur désolation. On ne doit pas leur donner la parole? Ou bien on les expose pour que le glaive tombe sur eux? Merci toutefois pour votre commentaire.