Le commandant en chef de l’armée Joseph Aoun, favori, a été, ce jeudi 09 janvier 2025, élu président de la République au deuxième tour de scrutin par 99 voix sur un total de 128 députés. Au premier tour, il a obtenu 71 voix. Le nouveau président du Liban a été élu au scrutin universel indirect. Tout juste après son élection à la présidence Libanaise, le nouveau président, le commandant en chef de l’armée Joseph Aoun, a déclaré qu’« une nouvelle ère de l’histoire du Liban commence aujourd’hui ».
Dans son premier discours au Parlement, après avoir prêté serment, Joseph Aoun a signifié que l’Etat « aurait le monopole des armes ». Le nouveau président s’engage donc à des consultations rapides pour nommer un Premier ministre, ainsi qu’à respecter « la trêve » avec Israël. L’élection de Joseph Aoun n’a été possible que grâce à une rencontre entre des représentants des blocs du Hezbollah pro-iranien et de son allié, le mouvement Amal, et le commandant en chef de l’armée au Parlement. C’est le revirement spectaculaire de 27 députés chiites, répartis entre le Hezbollah et son allié le mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry qui a permis de sortir de l’impasse.
Faut-il préciser la candidature de Aoun a été soutenu par les États -Unis, l’Occident et l’Arabie saoudite. Soulignons que le Liban était privé depuis plus de deux ans d’un chef de l’État, en raison des profondes divergences entre blocs politiques. Le général, Aoun qui célébrera ce vendredi 10 janvier 2025 son 61e anniversaire et qui n’a aucun lien familial avec le président sortant Michel Aoun, dirige depuis mars 2017 une institution qui a pu rester à l’écart des dissensions confessionnelles et politiques qui déchirent le pays.