Comlan Paul ODAH
« A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.». C’est par cette phrase que le maître de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée Générale Constitutive du cadre de concertation de l’opposition, Jean-Claude Kouagou a peint la situation qui prévaut au Bénin et qui a mobilisé, ce Dimanche 10 Novembre 2024, les forces de l’opposition béninoise à Bénin Royal Hotel, pour mutualiser leurs forces au profit de la démocratie béninoise en péril. Au total, 5 formations politiques à savoir, Les Démocrates (LD), la Grande Solidarité Républicaine (GSR), Nouvelle Force Nationale (NFN), le Mouvement Populaire pour la Libération (MPL) et le mouvement politique « Nous le ferons » ont répondu présentes pour porter le cadre de concertation sur les fonts baptismaux. « L’opposition est à l’œuvre et veut améliorer ses techniques de mobilisation et de combat politique », confie le président Éric Houndété représentant du président du parti Les Démocrates, le Dr. Boni Yayi. L’honorable Nourénou Atchadé président du groupe parlementaire les Démocrates a, dans son intervention, fait savoir que c’est pour les béninoises et les béninois en particulier et pour le Bénin en général que toutes ces formations politiques sont mobilisées. « Notre modèle démocratique a été méthodiquement mis à mal par un pouvoir paternaliste et caporaliste », déplore Nourenou Atchadé avant d’ajouter que le cadre de concertation en création ne vient pas répondre aux exigences du code électoral relativement aux accords de gouvernance. C’est un rassemblement des forces de l’opposition, précise-t-il. D’ailleurs, ce code électoral doit être relu, indique Nourénou Atchadé. « Ici c’est le Bénin. La rupture, son chantre et ses fidèles doivent vraiment savoir qu’ici c’est le Bénin de la conférence nationale des forces vives de la nation. Ici c’est le Bénin de Monseigneur Isidore De Souza… Ici c’est le Bénin de Mathieu Kirikou. Ici c’est le Bénin du président Nicéphore Soglo. Ici c’est le Bénin du président Thomas Boni Yayi.», rappelle Nourénou Atchadé. Pour le président de Nouvelle force Nationale Apollinaire Avognon, le peuple n’a que la nation et la nation n’a que le peuple pour sa défendre dans toute démocratie. Par ce rassemblement, les forces mobilisées disent donc répondre à l’appel de la nation face au démantèlement programmé et entretenu de tous les fondamentaux de la démocratie et du vivre ensemble au Bénin.
« Nous voulons de tous nos vœux une union sacrée pour la restauration de la démocratie dans notre pays. », précise le président Apollinaire Avognon. « Je voudrais lancer l’appel solennel aux populations du Bénin d’ici et de la diaspora… et à toutes les composantes de la société béninoise pour leur dire autant qu’hier nous avons été déterminés ensemble pour faire tomber la dictature…en 90, autant encore mais encore plus aujourd’hui nous devons rester mobilisés plus que jamais de jour et de nuit dans toutes les villes, dans les 546 arrondissements que dis-je, dans tous les 5292 villes et quartiers de villes du Bénin, tous ensemble pour faire tomber la dictature par des voies pacifiques, oui je dis bien pacifique, et rétablir la démocratie qui a longtemps fait la fierté de notre pays. Et lorsqu’une génération est menacée il n’y a plus de lutte individuelle qui vaille », souligne le président Avognon. Dans son intervention, le président du GSR, Antoine Guédou, a indiqué en paraphrasant le président Ousmane Batoko que rien ne respire au Benin. La démocratie béninoise ne respire pas et ce n’est que dans un mouvement d’ensemble, en unissant les forces que l’opposition peut changer les choses. « Nous vivons une période charnière ou chaque décision que nous prenons à des répercutions sur notre avenir collectif. L’enjeu de ces élections (générales de 2026) est immense non seulement pour notre pays mais aussi pour la sous-région.
