L’adoption du nouveau code électoral au Bénin continue de susciter des réactions au sein de tous et notamment dans le rang des religieux. À Parakou, au cours d’une réunion, certains Imams ont lancé un appel solennel en faveur du respect du nouveau code électoral. Mais cet acte de ces Imams a déclenché une vive réaction au sein de l’Union Islamique du Bénin (UIB) qui s’est désolidarisée de ces Imams en dénonçant une « imposture flagrante ».
C’est la guéguerre au sein des Imams du Bénin. Les modifications apportées au code électoral en vigueur et le soutien des uns ont enclenché une désolidarisation entre les Imams béninois. Cela fait suite à la réunion fait à Parakou où des Imams ont exprimé leur soutien aux institutions étatiques et ont appelé le peuple béninois au respect du nouveau code électoral adopté par l’Assemblée Nationale et promulgué par le chef de l’État. En effet, pendant cette réunion tenue le dimanche 23 juin 2024 à la mosquée centrale de Parakou, une motion dans laquelle ces leaders religieux ont affirmé que leur position vise à maintenir la paix sociale et la stabilité politique au Bénin a été lue. “Nous rappelons l’importance du respect des lois de la République, de la laïcité de l’État et surtout du code électoral adopté par l’Assemblée nationale et promulgué par le président au nom de l’unité nationale et de la paix sociale“, a déclaré leur porte-parole.
Suite à cela, l’Union Islamique du Bénin (UIB) n’est pas restée sans voix. Par son secrétaire général, Yessoufou Abdoul Djalili, elle a déclaré une “imposture flagrante” et a précisé que cette réunion ne représentait aucunement l’Union Islamique du Bénin dans son ensemble, mais plutôt quelques membres isolés ayant pris des décisions de leur propre chef. « Il s’agissait d’une séance de prières pour la nation, au cours de laquelle des Imams individuels ont pris des décisions qui ne lient pas l’ensemble de l’UIB. L’Union Islamique du Bénin n’a été ni associée ni engagée dans ces décisions » a-t-il précisé.
Le secrétaire général de l’UIB n’a pas manqué de souligner que l’affaire concernant ce nouveau code électoral est cruciale. Il indique que cette affaire mérite une attention assez particulière et ne doit pas être traitée de manière simpliste pour le bien de tous.
Gildas AHOGNI