Ce mercredi 8 octobre 2025, le Tribunal de première instance de première classe d’Abomey-Calavi a entendu l’affaire d’un homme s’étant fait passer pour commissaire de police. Accusé d’usurpation de titre et d’escroquerie, il est désormais confronté aux réquisitions sévères du ministère public avec une lourde peine.
Une peine de 36 mois de prison ferme assortie d’une amende de 200.000 FCFA est requis contre un faux commissaire qui fait des manœuvres frauduleuses dans plusieurs bars de la commune d’Abomey-Calavi.
En effet, le dossier de l’homme accusé d’avoir usurpé le titre de commissaire de police a été examiné en audience publique ce mercredi devant le Tribunal de première instance de première classe d’Abomey-Calavi. Poursuivi pour usurpation de titre et escroquerie, le prévenu est présenté comme auteur d’un stratagème bien rodé dans la commune d’Abomey-Calavi, précisément dans les bars du quartier de Hèvié.
Selon les témoignages de la victime, l’accusé se présentait comme commissaire de police dans les établissements concernés, imposant des contrôles prétendument officiels. Les gérants de bars étaient invités à présenter leurs autorisations d’exploitation. À chaque fois, des infractions souvent liées à la pollution sonore, étaient invoquées pour menacer la fermeture de l’établissement. Puis, pour éviter cette fermeture, il imposait une « transaction » financière. Le pot aux roses est découvert lorsque, au cours d’une patrouille de la Police républicaine, l’homme est confronté à des agents authentiques. Lors de son audition, il se présente dans un premier temps comme commissaire adjoint d’Akplomè, puis comme commissaire pour un groupe sportif, multipliant les identités.
Devant le juge, l’accusé reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Le ministère public, se basant sur les preuves présentées et les aveux partiels, réclame une peine de 36 mois de prison ferme et une amende de 200 000 FCFA. Le tribunal doit rendre sa décision le 22 octobre 2025, date à laquelle le délibéré aura lieu.
Gildas AHOGNI