Redynamiser la filière avicole durable qui respecte les normes sanitaires et contribue à dynamiser l’économie locale. Tel est l’objectif visé par le projet Prosadop, acronyme de « Valorisation de la filière avicole moderne au Bénin par une production saine et durable des œufs et des poules », résultant d’une collaboration scientifique entre plusieurs institutions de recherche, dont l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), l’Université nationale d’agriculture du Bénin (Una), ainsi que les universités belges de Liège et de Namur.
La cérémonie du lancement de ce projet a été faite le mardi 7 janvier 2025 au Chant d’Oiseau à Cotonou en présence de nombreux experts et représentants du monde académique. Ledit projet a bénéficié du soutien financier de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) de Belgique et s’inscrit dans les Objectifs de développement durable (Odd), notamment ceux relatifs à la lutte contre la faim et à la promotion du travail décent. Dans ses propos, le vice-recteur de l’Una, Pascal Olounladé a indiqué que « Prosadop s’inscrit pleinement dans les priorités nationales de sécurité alimentaire, en offrant l’opportunité de renforcer les compétences techniques et scientifiques des acteurs locaux ».
Avec l’interdiction i de l’importation de poulets congelés et d’œufs de table, le lancement de Prosadop est venu à un bon moment pour stimuler la production avicole locale. Le représentant du recteur de l’Uac Armel Djénontin a précisé que le secteur avicole représente 20 % de la production nationale de viande et génère environ 3 milliards de francs CFA par an en valeur ajoutée.Pourtant, la consommation de viande de volaille reste bien en dessous des standards mondiaux, avec seulement 1,2 kg par habitant, contre une moyenne de 9 kg au niveau mondial. C’est pourquoi, l’ambition donc du projet Prosadop est de combler ce retard en améliorant les techniques d’élevage, en réduisant les maladies aviaires et en luttant contre la résistance aux antibiotiques. Salifou Chakirath, coordonnatrice sud du projet a souligné que l’initiative vise aussi à valoriser les coproduits aviaires, à réduire les coûts de production et à encourager l’entrepreneuriat, notamment parmi les jeunes et les femmes. Au-delà de ses retombées économiques, le projet Prosadop devrait également stimuler des avancées importantes sur le plan scientifique. Ce partenariat nord-sud illustre la coopération renforcée entre le Bénin et la Belgique pour promouvoir une agriculture moderne et respectueuse de l’environnement.