Le dimanche 10 Novembre 2024, Les Démocrates (LD), Nouvelle Force Nationale (NFN), Grande Solidarité Républicaine (GSR), Mouvement Populaire pour la Libération (MPL) et le mouvement politique «Nous le ferons», se sont mis ensemble pour créer le cadre de concertation de l’opposition. L’objectif premier de ce creuset est de travailler pour la libération des détenus politiques, le retour des exilés, la restauration de la démocratie béninoise à travers des élections inclusives, libres, transparentes et paisibles. Quelques jours après sa naissance, le cadre de concertation s’est lancé à la recherche de consensus autour de l’audit du fichier électoral dont plusieurs irrégularités avaient été dénoncées par le passé. Au programme, l’opposition a enclenché une large consultation des partis surtout de la mouvance présidentielle qui ne sont pas membres du cadre.
Pendant qu’elle s’est lancée sur cette mobilisation grandeur nature, le régime prépare minutieusement les élections générales de 2026 en posant des pas décisifs que l’opposition semble ne pas voir.
D’abord, le régime avec en renfort la Cena, nomme les chefs de villages et de quartiers de villes provenant majoritairement des seuls partis favorables au pouvoir. Et pour qui connait le rôle crucial qu’ils jouent dans le processus électoral, l’opposition béninoise devrait s’inquiéter et prendre les mesures nécessaires pour occuper le terrain afin de déjouer le plan de la rupture pour remporter les élections prochaines.
Aussi faut-il noter le regain d’activités à la Cour Constitutionnelle dont on connaît le rôle capital dans le processus électoral au Bénin. Alors que le débat sur le Code Electoral n’est pas totalement vidé, elle prend tout le monde de coup et lance la formation de ces agents sur ledit document. Ce document est pourtant décrié et sa relecture est réclamée par tous. La mouvance présidentielle se prépare pour bien aborder les élections alors que l’opposition court pour l’audit du fichier électoral, la relecture du code électoral, la libération des détenus et le retour des exilés politiques. Autrement dit, l’opposition est lancée sur une mauvaise piste pendant que la mouvance avance dans sa stratégie.
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