Le Niger se trouvent actuellement dans un état d’incertitude générale. Cela est dû à l’enlèvement vendredi 21 juin 2024 d’un préfet et de plusieurs de ses collaborateurs.
De retour en mission avec sa délégation, vendredi 21 juin, le préfet de Bilma tombe dans un guet-apens à hauteur du village de Eguer (17 km au nord de Bilma) par des bandits armés à bord de deux véhicules Toundra. La mission avait été effectuée à Dirkou, une commune rurale située dans le département de Bilma dans la région d’Agadez.
Selon le Général de Brigade Mohamed Toumba, ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire qui a annoncé vendredi l’information, au total cinq personnes ont été enlevées par les bandits. On note un décès, un blessé grave avec un véhicule emporté. Dans son communiqué, le ministre a précisé que les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont engagé une poursuite en vue de les rattraper, libérer les otages et mettre hors d’état de nuire les assaillants.
« La libération de Mohamed Bazoum »
Selon les informations rapportées par Rfi, le Front patriotique pour la justice (FPJ), un nouveau groupe rebelle nigérien dirigé par Mahamat Tori, serait à l’origine du kidnapping. Selon le leader du groupe, l’enlèvement des autorités nigériennes vise à mettre la pression pour la restauration du système démocratique au Niger, ainsi que la libération de l’ex-président détenu par la junte militaire au pouvoir : « Nous continuerons cette lutte jusqu’à la libération du président Mohamed Bazoum », annonce le leader du groupe.
Pour rappel, c’est le second mouvement d’opposition armé à émerger, après le Front patriotique pour la libération (FPL) de Mahmoud Sallah, qui a saboté un pipeline le 16 juin. Les deux mouvements ont une cause commune : tous deux revendiquent le retour à l’ordre constitutionnel au Niger et la libération de l’ex-président déchu, Mohamed Bazoum.
Ignace TOSSOU