Les récentes déclarations de Donald Trump, Président élu des États-Unis, ont provoqué de vives polémiques sur la scène internationale. En revendiquant l’annexion du Canada, l’achat du Groenland au Danemark, et la restitution du canal de Panama aux États-Unis, le 47ème président a suscité des réactions fermes et variées de la part des dirigeants concernés et d’autres personnalités influentes.
Le Président Donald Trump à la veille de sa prise de pouvoir,le 20 janvier prochain, à la tête des Etats-Unis, fait réagir la communauté internationale sur ses revendications territoriales. Trump a une fois de plus proposé d’acheter le territoire autonome au Danemark, provoquant une réaction nuancée de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen. « En tant qu’allié très proche des États-Unis, je pense qu’il y a des raisons de se réjouir de l’intérêt croissant des Américains. Mais cela doit se faire dans le respect du peuple groenlandais », a t-elle déclaré.
Donald Trump a également évoqué le canal de Panama, affirmant qu’il devrait être « restitué » aux États-Unis. Cette déclaration a été rejetée catégoriquement par le ministre panaméen des Affaires étrangères, Javier Martinez-Acha, qui a affirmé que « la souveraineté du canal n’est pas négociable ». Il a aussi réfuté les allégations de Trump selon lesquelles le canal serait contrôlé par la Chine. « C’était seulement au Panama de le gérer, pas à la Chine ou à qui que ce soit d’autre », a t-il tranché.
La suggestion de Trump d’intégrer le Canada comme 51ᵉ État américain a été accueillie avec une indignation glaciale au nord de la frontière. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a annoncé sa démission le lundi dernier, a réagi de façon catégorique sur le réseau social X . « Il n’y a pas la moindre chance que le Canada devienne une partie des États-Unis », a-t-il posté.
La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a également dénoncé une méconnaissance totale de la réalité canadienne. « Notre économie est forte. Notre peuple est fort. Nous ne reculerons jamais face aux menaces » a t-elle clarifié.
L’Europe s’oppose
Les revendications de Trump ont aussi suscité de vives reactions des dirigeants européens. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a rappelé un principe fondamental du droit international: « le principe de l’inviolabilité des frontières s’applique à tous les pays, qu’ils soient à l’Est ou à l’Ouest ». De son côté, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a mis en garde contre une régression dans les relations internationales. « Sommes-nous entrés dans une ère qui voit le retour de la loi du plus fort ? La réponse est oui » a t-il signifié. Il a assuré que l’Union Européenne ( UE) protégera ses « frontières souveraines ».
Ces déclarations de Donald Trump illustrent une posture agressive qui ne manquera pas de peser sur les relations internationales. Tandis que certains dirigeants cherchent à préserver la coopération avec Washington, d’autres s’arment de fermeté pour protéger leur souveraineté. Pour la communauté internationale, la stabilité géopolitique reste à craindre vu l’impact des politiques surtout économique envisagés par Trump.
Ezéchiel Dagbégnon Padonou