Ce mardi 10 décembre 2024 à Azalaï hôtel, Amnesty International Bénin état face à la presse pour présenter la situation des droits humains au Bénin en 2024. Ceci, en prélude à la célébration de la journée internationale des droits humains.
Les actions et réactions d’Amnesty International et d’Amnesty International Bénin en faveur des droits humains au Bénin en 2024 sont assez remarquables. C’est le constat fait suite à la conférence de presse tenue ce mardi par les membres d’Amnesty International Bénin. Pendant quelques minutes face aux hommes des médias, ils ont présenté globalement la situation des droits humains au Bénin en 2024. De ce fait, on note des actions majeures de cette organisation internationale qui n’ont pas encore eu une avancée notable sur les droits humains au Bénin.
À en croire Dieudonné Dagbéto, Directeur Amnesty International Bénin, l’organisation dénonce les abus sur les droits humains au Bénin et fait des plaidoyers pour revoir certains cas. « Amnesty International Bénin ne dénonce pas seulement. On fait des travaux sur le terrain pour que les droits humains progressent de façon positive. Depuis 2023, le Bénin a ratifié certains traités. Et sur la liberté d’expression des journalistes, nous avons demandé au gouvernement de revoir le code du numérique qui empêchent ces derniers de s’exprimer librement puisque ce n’est pas digne que des journalistes soient emprisonnés à cause d’un quelconque avis. On peut dire aussi que le droit de réunion pacifique n’est pas garanti au Bénin. Pour celà, nous voudrions profiter de cette occasion pour demander à nouveau au gouvernement de revoir le code du numérique et le code pénal » a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le Coordonnateur médias et surveillance des droits humains, Glory Hossou, a présenté autre aspect des actions de Amnesty International Bénin. « Amnesty International Bénin depuis 6 ans, a commencé par organiser à l’endroit des jeunes des formations sur la rédaction des recours. Et celà a eu des impacts sur l’avancée des droits humains au Bénin puisque ces jeunes ont pu rédiger des recours devant la Cour Constitutionnelle qui se penche sur ces recours » a-t-il déclaré. Revenant sur les différents codes qui ont pour but de restreindre la liberté d’expression au Bénin, il estime que l’organisation peut d’ici là avoir gain de cause. « Le code pénal de 2018 est un aboutissement heureux pour nous puisque nous avons fait de long plaidoyer. Mais certaines dispositions de ce code restreignent les droits humains surtout les réunions pacifiques. Nous avons demandé alors à qui de droit de revoir ces articles notamment l’article 237 et scie. De même, on a fait des plaidoyers sur la révision du code du numérique depuis 4 ans sur les dispositions qui restreignent le droit des médias. Heureusement que le gouvernement a accepté de revoir ce code et nous espérons toujours que ça soit effective » a mentionné Glory Hossou.
Sur la question des prisonniers et les victimes d’expulsion de Cotonou, la situation est criard selon Amnesty International Bénin. « Les conditions d’incarcération ne sont pas agréable. De 2016 à 2022, le nombre des prisonniers a triplé. Et dans les prisons surtout les maisons d’arrêts de Porto-Novo, les prisonniers ne bénéficient de rien. Ils dorment à même le sol et n’ont aucun médecin pour prendre soin d’eux. Nous demandons qu’ils aient de l’eau potable, de l’électricité et des médecins d’état qui peuvent les soigner en cas de maladie. Sur le cas des personnes victimes d’expulsion à Cotonou, on note 6000 personnes victimes. Certains ont été dédommagé et d’autres non. C’est ce qui nous a conduit à lancer une pétition internationale pour demander au chef de l’État de revoir leurs cas » poursuit-il.
Par ailleurs, Eric Orion Biao, Coordonnateur de l’éducation aux droits humains et Romaric Assogba, Coordonnateur activisme diversité et croissance présents à cette conférence de presse ont exposé les actions sur le terrain de Amnesty International Bénin. À les en croire, plusieurs personnes sont déjà touchées pour la défense des droits humains au Bénin. Pour finir, les membres d’Amnesty International Bénin ont souhaité que tous puissent s’engager véritablement pour la protection des droits humains au Bénin.
Gildas AHOGNI