Député à l’Assemblée nationale 9è législature, l’honorable Midofi Antonin Hounga a été empêché ce jeudi 7 nombre 2024 d’exercer son droit d’expliquer sont vote après le rejet du quatrième rapport d’activité du président Louis Vlavonou. Dans une déclaration faite dans la presse, l’élu démocrate de la 6ème circonscription électorale a fustigé l’attitude du président de l’Assemblée Nationale et relève plusieurs dans le rapport rejeté. « Ce rapport du président de l’Assemblée nationale a fait ressortir tout sauf l’essentiel », déplore le député.
Voici l’intégralité de la déclaration de l’honorable Antonin Hounga
« Bonjour chers amis, je salue vos auditeurs et vos auditrices. Oui effectivement hier le président de l’Assemblée nationale ne m’a pas permis d’aller au bout des raisons qui m’ont poussé à rejeter son rapport. Savez-vous que dans notre règlement intérieur chaque député a 3 à 5 minutes pour l’explication de son vote afin de justifier pourquoi il a voté pour ou contre un rapport, une loi ou une résolution. C’est à ce que j’ai droit hier et le président de l’Assemblée nationale ne m’a pas permis de dire clairement les raisons qui m’ont poussé à rejeter son rapport. Je voudrais vous rappeler que hier, j’ai méconnu personnellement le président de l’Assemblée nationale. De la manière dont il a dirigé la plénière d’hier, ce n’est pas, habituellement, comme ça qu’il dirige les plénières. D’abord pour dire qu’il suspend la séance une minute pour recueillir les intervenants. Il a plutôt dire je suspends la séance pour une minute de silence. C’est vraiment triste. Et sûrement que le président de l’Assemblée nationale avait des difficultés hier et moi je ne veux pas m’appesantir sur ça parce que c’est personnel. Chacun de nous à des difficultés, chacun de nous à des problèmes, sûrement que nous devons faire un effort pour que ces difficultés, ces problèmes personnels n’agissent pas sur le déroulement de la plénière. C’est ce que je voudrais d’abord signaler. Ce rapport du président de l’Assemblée nationale a fait ressortir tout sauf l’essentiel. Ce rapport est mielleux avec des jeux de mots ayant tendance à emballer les esprits faibles. Heureusement que moi je n’ai pas un esprit faible. Ce rapport je le qualifie de creux et hypocrite. Ce rapport est hypocrite parce que ce rapport ne tient pas compte de la réalité de ce que nous vivons à l’Assemblée nationale. Et par rapport à moi, par rapport aux engagements que j’ai pris avec le peuple béninois qui m’a mandaté. J’ai voté contre parce qu’il y a plusieurs raisons. Tenez vous bien, des raisons qui attestent la quintessence de mon objectif et celui de mes collègues du groupe parlementaire Les Démocrates. Mon cher ami si nous sommes d’accord que l’activité et la vitalité d’une assemblée nationale dépendent en grande partie des lois votées, nous sommes tous aussi d’accord que les lois votées par une Assemblée nationale ne doivent pas être celle venant uniquement du gouvernement. Nous avons voté 19 lois au cours de la période faisant l’objet de ce rapport. Parmi elles figurent presque zéro loi proposée par les Honorables députés. Pendant ce temps, mon groupe parlementaire Les Démocrates en a proposé plusieurs qui n’ont même pas fait l’objet d’un débat en plénière. C’est pathétique. Et cela témoigne de combien les députés sont méprisés. Combien de fois les députés sont minimisés et dédaignés au détriment du gouvernement. C’est triste. Le gouvernement à qui l’on veut plaire par tous les moyens, mais vous devez savoir que nous sommes pour le peuple, pour servir le peuple et non le gouvernement. Vous savez entre autres outils appropriés dont dispose le parlementaire pour contrôler efficacement l’action du gouvernement ce sont les questions orales avec ou sans débat ou les questions d’actualité. Au cours la période qui fait l’objet de ce rapport, combien d’entre les questions ? Je pose une question c’est combien d’entre les questions orales sans débat adressées au gouvernement que le président de l’Assemblée nationale a amené en plénière pour être examiner. Je vous dis la réponse est lamentablement zéro question orale. Nous avons adressé plus d’une cinquantaine de questions au gouvernement par rapport sur des situations sur lesquelles le peuple béninois a besoin d’être éclairer. Mais le président choisit de faire ombrage à ces questions en n’invitant pas le gouvernement à vous à l’Assemblée nous éclairer. Il a fait ombrage à la vérité en faisant une option sélective. Cher ami que dire aussi des questions pertinentes d’actualité. Un exercice auquel les Honorables députés de mon groupe parlementaire Les Démocrates se donnent aisément et fréquemment. Le bilan se révèle calamité. Lorsqu’il fait état de deux questions d’actualité seulement examinées sur les 21 adressées sachant que les 19 rangées traitent pour la plupart des sujets essentielles à l’instar de la recrudescence des bavures policières, de la situation carcérale du professeur Joël Aïvo et de Madame Reckiya Madougou et autres. Les questions d’actualité traitent du déploiement des forces de défense dans les localités de la Commune de Tchaourou. Nos qu’est d’actualité que nous avons adressé au gouvernement parle de l’interdiction des marches et manifestations à caractère pacifique. Nos questions parlent du retrait de l’ananas béninois du marché français, ce qui crée vous savez tes bien des difficultés à mes parents de Zè qui souffrent énormément. Notre question d’actualité demande au gouvernement de venir nous expliquer le lieu d’incarcération des ravisseurs de Steeve Amoussou que personnellement mois j’ajoute un prénom Sègla. Sè ton wê gla oun (Il a eu de la chance), sinon l’objectif des ravisseurs c’est pas de le ramener au Bénin. Est d’éliminer. Nous savons tous ça. Mais où sont incarcérés ces ravisseurs aujourd’hui. Nous voulons savoir. Le peuple veut savoir, mais le président de l’Assemblée nationale a fait ombrage sur ses questions d’actualité et ne les a pas conviés à mener en plénière en invitant le gouvernement a nous donné des explications. Le président de l’Assemblée nationale a parlé de la crédibilité de notre parlement. Et ça me fait rire. Peut-on parlé de crédibilité de nos parlements lorsqu’on sais que 52,78% des missions parlementaires ont été effectués par les députés de son groupe parlementaire. L’union Progressiste Le Renouveau, alors qu’ils ne constituent pas à eux seuls la majorité. Pendant ce temps ceux du groupe parlementaire le Républicain qui est le deuxième groupe parlementaire totalise 27,78% de missions tandis que Les Démocrates se sont contentés seulement de 19,44%. Alors que ces deux groupes parlementaires comptent exactement même nombre de députés. Je vous jure, c’est une aberration, c’est triste, c’est pitoyable pour notre démocratie.
Pour finir mon cher ami, le rapport de l’Assemblée nationale n’a abordé nulle part à la situation de la haine qui s’observerait et qui a, qu’il vous souvienne, occupé une très bonne partie de son discours d’ouverture de cette session ordinaire le 23 octobre passé. Puisque le rapport actuel couvre la période allant du 1er avril au 30 septembre 2024, devons nous comprendre que c’est juste après le 30 septembre 2024 que la haine a régné en maître au Bénin, c’est pas notre problème. Ça ne nous concerne pas. Voilà les préoccupations ; voilà les raisins qui a poussé mon groupe parlementaire Les Démocrates a voté contre ce rapport. Et le peuple béninois a besoin de savoir. Le peule béninois que ce qui se passe à l’Assemblée nationale est critique et déplorable. Je vous remercie.»