Le lycée des jeunes filles de Natitingou a abrité ce samedi 9 novembre 2024, le lancement officiel de l’examen de passage au niveau supérieur des apprenants inscrits au Programme d’appui à la gestion décentralisée de l’alphabétisation (Pageda) 2. Le top des épreuves a été donné par le ministre Kouaro Yves Chabi.
Au total, 10023 apprenants du niveau 1 et 7254 apprenants du niveau 2 inscrits au Programme d’appui à la gestion décentralisée de l’alphabétisation (Pageda) 2 ont composé ce samedi 9 novembre 2024 sur le plan national. Parmi les impétrants, il y a 7105 candidats de sexe masculin et 10172 de sexe féminin. Par ailleurs, on note une augmentation de 41,26% du nombre total des postulants par rapport à l’année dernière où les candidats étaient au nombre de 10148.
A én croire Charles Coffi Codjia, directeur de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, les candidats sont répartis dans 662 centres dans 27 communes avec treize langues, à savoir : Anii, Biali, Mbèlimè, Ditammari, Wama, Boo, Yoruba, Dendi, Baatonum, Fulfudé, Naténi, Lokpa et Yom.
Les candidats ont été évalués dans les disciplines telles que les sciences sociales, la science de la vie et de la terre, la mathématique/gestion et la langue pour les niveaux 1 et 2. Ceux du niveau supérieur ont composé en pédagogie de texte. Le Lycée des jeunes filles de Natitingou a accueilli les candidats en langue Ditammari et Wama.
Lors du lancement officiel de l’évaluation, le ministre Kouaro Yves Chabi a précisé, qu’il s’agit d’un examen aussi sérieux que les examens classiques. Il a également souligné que le processus d’alphabétisation est désormais orienté beaucoup plus vers l’artisanat afin d’aider les artisans à effectuer leur travail de manière plus performante. « … l’alphabétisation, pour nous est un outil pour soutenir nos artisans. Voilà pourquoi nous parlons de l’alphabétisation fonctionnelle », a-t-il expliqué tout en remerciant la Coopération Suisse pour son accompagnement.
De son côté, Elisabeth Pitteloud Alansar, cheffe de la coopération suisse au Bénin a fait part de la joie qu’éprouve son pays à être partenaire du Bénin dans le cadre de ce programme. « La Suisse s’investit depuis une longue date dans l’alphabétisation des adultes aussi sur des alternatives éducatives, ce qui est une manière de répondre à des besoins pour des personnes qui sont de jeunes adultes et des adultes qui n’ont pas eu la chance d’être scolarisés ou de rester suffisamment à l’école. L’alphabétisation leur permet d’acquérir des connaissances pour l’exercice de leur métier. », a soutenu Elisabeth Pitteloud Alansar invitant le gouvernement à œuvrer pour la pérennité de cette initiative, même après la fin du programme.
Chimène Atrokpo