Pourchasser, matraquer et blesser gravement un citoyen béninois sur le sol béninois est une bavure policière vécue sous la rupture. La casse sans ménagement des boutiques et habitations abord des voies, sans aucune mesure sociale au profit des victimes, connue sous l’appellation déguerpissement fait partie du bilan du gouvernement du Président Talon tout comme la mauvaise gestion du différend qui fit fermer les frontières entre le Bénin et le Nigéria pendant plusieurs mois voire années.
Les portes du Niger sont restées encore fermer au Bénin du fait de la politique du régime Talon, et ce, depuis juillet 2023. Le grand projet de Pipeline est bloqué du fait toujours du Bénin accusé de subtiliser l’or noir puis après l’arrestation et emprisonnement de ressortissants nigériens accusés d’espionnage. Des actes indignes d’un régime qui se veut démocratique dans un environnement globalisé où sans le concours des citoyens et la bonne relation avec le voisinage, le développement reste utopique. Une chose est de chanter et crier à qui veut entendre que fermer unilatéralement les frontières avec le Niger est un acte souverain qui concours aux efforts de rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays, mais pénétrer un pays étranger voisin et frère pour y enlever un citoyen sans en avoir informé et obtenir l’autorisation des autorités de ce pays est une grave bêtise qu’un État sérieux ne saurait tolérer.
Depuis l’éclatement de l’affaire dite enlèvement de Steve Amoussou, le Bénin à travers son gouvernement est au bas de l’échelle des états normaux. Le pays éclaboussé perd un voisin, ami et frère de plus suite à cette bêtise au sommet d’un l’État qui a transformé le Togo en un département sur son territoire au mépris de tous les dispositifs légaux en matière de coopération. Si les autorités togolaises en arrivent à non seulement dénoncer le fait mais nient leur implication dans cette bêtise puis citent les auteurs du kidnapping avant de lancer un mandat d’arrêt contre ceux-ci, il est juste de constater simplement et malheureusement que les relations entre le Bénin et son voisin de l’ouest sont à jamais foutues. Quelle excuse le Bénin pourra-il avancer pour justifier cette opération digne d’un film dont l’acteur principal est un patron de la mafia colombienne qui, pour récupérer l’argent ou sa marchandise prohibée des mains d’un collaborateur ou d’un concurrent gourmand, le pourchasse sans ménagement à son dernier retranchement au mépris de toutes les dispositions légales ?
A moins de deux de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, le président béninois ne multiplie que des incidents qui salissent non seulement son image et celle de son gouvernement mais aussi et malheureusement celle du Bénin tout entier. D’un État de droit et de démocratie avant 2016, le Bénin est plongé dans la boue puante d’Etat voyou qui piétine et foule aux pieds non seulement les lois de la République mais aussi et pire ne respecte plus les décisions de justice établie au niveau sous régional, régional et international. L’affaire Hounvi tout comme la fermeture des frontières entre le Bénin et le Niger, est un gros et dur os dans la gorge de l’État béninois qui a perdu toutes ses plumes en matière de gouvernance diplomatique. Pourvu que le Togo ne décide de fermer ses frontières au Bénin pour sanctionner cette bêtise étatique éviter que d’autres kidnappings ne s’opèrent sur son territoire.
Comlan Paul ODAH