Au Niger, la Cour a procédé ce vendredi 14 juin 2024 à la levée d’immunité pour l’ex président nigérien dechu, Mohamed Bazoum. Une décision qui suscite depuis la colère des avocats de Mohamed Bazoum puisque l’ancien président renversé par un coup d’État est désormais en passe d’être poursuivi par la justice Nigérien.
En effet, les nouvelles autorités militaires au Niger accusent le président renversé de « complot d’attentat à la sécurité et à l’autorité de l’État », de « crime de trahison », « d’apologie du terrorisme et de financement du terrorisme ». Concrètement, il est reproché à Mohamed Bazoum d’avoir parlé au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le Secrétaire d’État américain Anthony Blinken pour qu’ils l’appuient « par une intervention militaire », après le coup d’État du 26 juillet 2023.
Cette décision rendue par la Cour créée quelques mois après la prise de pouvoir par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, et concentrant les compétences de la Cour de cassation et du Conseil d’État, n’est pas du goût des avocats du président renversé. Dénonçant l’arbitraire, ils ont affirmé qu’ils ne « baissent pas les bras » et qu’ils continueront à « se battre », y compris devant le tribunal militaire, en vue de tirer leur client d’affaire.
Ignace TOSSOU