« Le dernier attentat terroriste qui s’est déroulé dans la nuit du 16 au 17 avril à Malanville a fortement affecté l’ambassadeur Moïse Kérékou. Depuis le Lesotho où il se trouve pour raison professionnelle, il a tenu à dire toutes ses compassions aux familles éplorées. En sa qualité de spécialiste en relations internationales, il a aussi profité de la situation pour faire des propositions sur la lutte contre le terrorisme et le dégel de la crise diplomatique entre le Bénin et le Niger.
Dans la nuit du 16 au 17 avril 2024, les terroristes ont encore frappé à Malanville, plus précisément dans l’arrondissement de Garou faisant trois morts et un blessé grave. L’attaque serait perpétrée sur un poste douanier par des individus armés non identifiés aux environs de 22 h. Parmi les victimes on dénombre un agent de la mairie de Malanville et un militaire. Un autre élément des forces armées béninoises grièvement blessé serait admis en soins intensifs.
Je présente mes condoléances et ma compassion aux familles éplorées. A la personne blessée, je manifeste ma proximité en pensée et ma sollicitude.
Faudrait-il le rappeler, c’est depuis mai 2019 que le Bénin est en proie au terrrisime. Et en mercredi 14 septembre 2022, le poste douanier de Malanville avait déjà connu une première attaque faisant deux victimes.
La lutte contre le terrorisme doit être une lutte permanente, sans répit. Elle nécessite une franche et étroite collaboration entre les populations civiles et les services de la police pour le renseignement ; collaboration mise à rude épreuve ces derniers jours par le contrôle des casques de moto. Il urge rapidement de rétablir la confiance érodée entre le peuple et sa police pour une action commune et coordonnée envers les ennemis de la nation.
Enfin, est-il besoin de le rappeler encore, que la lutte contre le terrorisme revêt un caractère régional et international du fait que les États et les peuples luttent contre un ennemi commun, mais invisible qui n’a ni visage, ni famille, ni territoire, ni adresse, ni quartier général, ni de contact téléphonique, bref un ennemi non identifiable mais qui agit simultanément dans les pays alentour et dispose de ressources humaines à bon marché ainsi que de moyens financiers colossaux. Cette lutte exige une étroite collaboration avec nos voisins ; collaboration malheureusement mise à mal depuis un certain moment suite au coup d’Etat au Niger. Il urge que l’action diplomatique se penche une fois de bon et sérieusement à ce niveau pour ramener la paix et l’entente cordiale entre les deux pays frères, le Niger et le Bénin. C’est ensemble, main dans la main, dans une franche collaboration et en renforçant nos liens de coopération qu’on gagnera cette lutte contre le terrorisme.