La question de la commercialisation du soja ébranle depuis quelques mois la classe politique béninoise. Reçu il y a quelques jours sur la chaine de la télévision en ligne BL TV, le Père Eric Aguénounon, philosophe politique, analyse politique, Ecrivain -essayiste et spécialiste des relations internationales s’est prononcé sur le jeu de ping-pong que se livre les acteurs politiques béninois. Selon l’analyste politique, « il faut être patient dans la vie ». Car dit-il « tout est question de patience ». C’est ce que croit le Père Aguénounon « que notre peuple n’a pas appris à faire le plaidoyer ». Selon le philosophe politique, « on n’a pas suffisamment appris ça ». Pour l’Ecrivain- Essayiste, « le plaidoyer, c’est tout un processus de réclamations, de contestations, de critiques assez bien élaborées » sophistiqué et policé. Le Père Aguénounon a laissé entendre que « le plaidoyer permet d’ouvrir et de déverrouiller les portes ». Mais être dans la rue, selon lui, « ça ne marche pas souvent ». C’est pour cela que le spécialiste des relations internationales conseille à la classe politique qu’«il faut que les grands acteurs politiques et les leaders fassent des plaidoyers sans arrêt, sans être fatigués » « dans une atmosphère de patience ». « Avec patience, avec détermination, on peut aller au bout. Mais s’opposer à un Etat, ça ne marche pas tous les jours » a-t-il lâché.
Le timing en question
Concernant la proposition de loi pour amnistier certains détenus politiques au Bénin et exilés qui est déposée sur la table du bureau du président de l’Assemblée nationale par le parti « Les Démocrates » et programmée pour la présente session du parlement, le Père Eric Aguénounon profitant de son passage sur cette chaine de télévision en ligne BL TV n’a pas manqué d’opiner sur ça. « Le timing m’étonne un peu. Je ne sais pas s’ils auront le temps de débattre alors que la session budgétaire est en cours. A mon avis, il faut peut-être le placer après », a laissé entendre l’analyste politique et avant de signifier que c’est tout de même assez important que le sujet soit inscrit parmi ceux qui feront objet de débat. Pour le philosophe politique, « c’est déjà une ouverture que ce qu’ils disent ne tombe pas dans les oreilles de sourds » et qu’« en matière politique, c’est toujours la mouvance qui donne un terrain d’expression, de liberté et de positionnement » et « l’opposition a beau tempêté, si la mouvance forme un mur, ils ne passeront pas ».