Parfait Gnami, Président du Conseil de la Jeunesse pour la Patrie- Parakou (COJEP) a été enlevé par des hommes en uniforme à Parakou, selon un communiqué rendu public le 22 octobre 2025 à Parakou par la structure qu’il dirige. Dans ce communiqué, le COJEP a appelé le peuple béninois « à exiger sa libération immédiate et sans condition ». Toujours dans cet ordre d’idées, l’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP) a, dans un communiqué en date du 22 octobre 2025, condamné les différents enlèvements et a exigé «la libération immédiate de Damien Zinsou Dégbé » et de Parfait Gnami.
L’ODHP a par ailleurs indiqué que « les ravisseurs de Damien et Parfait doivent être identifiés et sanctionnés à la hauteur de leur forfaiture ». Elle a par ailleurs révélé que « Damien Dégbé a été gardé au Centre National d’Investigation sur le Numérique (CNIN) », a passé « à l’interrogatoire dans la nuit du 21 octobre pour se voir reproché les chefs d’accusation suivants : Harcèlement par voie numérique, incitation à la violence et à la rébellion » et a été par la suite « transféré plus tard au Commissariat du port de Cotonou ».
Cette organisation de la société civile a souligné que « c’est l’opinion et l’appartenance politique de Damien Dégbé qui sont visées dans la mesure où l’interrogatoire a porté sur son militantisme au sein du PCB, sur les publications de La Flamme (Organe politique du PCB) ». Elle n’a pas manqué de rappeler entre autres les enlèvements de Steve Amoussou au Togo et du journaliste Comlan Hugues Sossoukpè à Abidjan en Côte d’Ivoire.
« A l’heure où l’humanité exige le respect scrupuleux des libertés individuelles et collectives et la gestion à livre ouvert de la cité, en d’autres termes la bonne gouvernance, notre peuple ne mérite pas que des méthodes de gouvernance fasciste continuent de s’abattre sur sa jeunesse et lui » , a déclaré l’ OHDP avant d’ ‘inviter « l’opinion publique nationale et internationale, les partis politiques qui ont encore un brin d’amour pour la patrie Bénin, les organisations démocratiques nationales et de par le monde, les jeunes, les femmes qui portent le fardeau de la faim imposée aux familles, les travailleurs esclavagisés à protester et faire pression de mille manières pour arracher la libération de Damien Dégbé, Parfait Gnami, Jélyl Afidji et tous les autres détenus politiques ».