(COSI-Bénin tire la sonnette d’alarme sur les conditions des retraités)
Réunie en séance à Cotonou le 9 octobre 2025, la COSI-Bénin a dénoncé la misère dans laquelle vivent de nombreux retraités, conséquence directe des réformes successives du code des pensions et du système de sécurité sociale. Le syndicat réclame une relecture urgente des textes pour restaurer la dignité des anciens travailleurs.
Les pensions de retraite au Bénin ne suffisent plus à garantir une fin de carrière décente. C’est le constat amer dressé par la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) à l’issue de sa séance du 9 octobre 2025. Pour la centrale syndicale, les réformes législatives menées depuis 2015 ont considérablement affaibli les droits acquis des travailleurs.
En effet, la COSI-Bénin pointe notamment du doigt la loi n°2015-19 du 2 avril 2015, qui a modifié la formule de calcul des pensions. Celles-ci sont désormais basées sur la moyenne des 60 derniers salaires indiciaires, au lieu du dernier salaire. Une disposition jugée défavorable, car elle réduit les montants perçus par les retraités. À cela s’ajoute la hausse de la part ouvrière des cotisations, passée de 6 % à 8 %, et la suppression de plusieurs avantages sociaux, dont l’allocation familiale. Le syndicat déplore également les effets du décret n°2021-641 du 24 novembre 2021, qui fragmente le paiement des pensions entre la CNSS et le FNRB. Ce qui résulte de ça est que certains retraités perçoivent leurs maigres revenus à des périodes différentes, ce qui aggravant leur précarité.
Face à cette situation, la COSI-Bénin exige la relecture des lois sur les pensions et la sécurité sociale, la revalorisation des petites retraites, la mise en place d’un système de soutien complémentaire et la couverture sanitaire des anciens salariés. Elle appelle enfin les travailleurs à la mobilisation pour défendre leurs droits et mettre fin à cette « misère imposée par des lois injustes ».
Gildas AHOGNI