Financé par le Reckitt Global Hygiene Institute, le projet Wash est l’ensemble des approches fondées sur des preuves pour l’amélioration de l’hygiène et de la sécurité sanitaire des aliments de rue au Bénin. Visant à renforcer la sécurité alimentaire dans l’espace public, sans une démarche collaboratrice, il est constitué des chercheurs, universitaires, et vendeurs d’aliments de rue. Le Professeur Paulin Azokpota, dans son intervention, a dévoilé trois volets scientifiques du projet. Le premier concerne le développement d’un modèle probabiliste d’évaluation des risques sanitaires liés à la consommation d’aliments de rue contaminés par des micro-organismes pathogènes. Le deuxième volet repose sur des expériences en laboratoire destinées à montrer aux vendeurs l’impact de leurs pratiques d’hygiène sur la contamination des aliments. Quant au troisième axe, il prévoit une formation ciblée, fondée sur des preuves scientifiques, pour améliorer durablement les pratiques des vendeurs et vendeuses.
Le Directeur du Laboratoire de sciences et technologies des aliments de l’UAC a par ailleurs également mis en avant les principales avancées du projet :une revue scientifique publiée dans des revues internationales , des études de terrain rigoureuses sur les pratiques des vendeurs ainsi quele lancement d’analyses microbiologiques toujours en cours dans les laboratoires de l’ UAC .Selon le professeur, cet atelier représentait une « étape charnière » dans la co-construction des prochaines étapes du projet avec les parties prenantes, pour garantir un impact réel sur la santé publique .D
Le Coordonnateur du projet, Dr Sylvain Dabadé a, de son côté, mis un accent particulier sur l’importance de démocratiser l’hygiène alimentaire : « Ce n’est pas parce qu’on n’a pas les moyens d’aller dans un restaurant bien équipé qu’’on doit tomber malade à cause de la nourriture de rue. L’hygiène ne doit pas être considérée comme un luxe ». Des communications ont nourri les échanges. Elles ont mis en lumière les risques liés au manque d’hygiène dans la préparation et et la vente des aliments de rue. Des solutions adaptées aux réalités locales ont été proposées. Les participants audits atelier ont salué l’opportunité de l’initiative. Pour Edith Mireille Déguénon, c’est une étude haut de gamme. Selon elle, il faut des normes propres à notre pays : « En un an et demi, les résultats présentés sont très appréciables. Les démonstrations pratiques avec les géloses sont très convaincantes pour sensibiliser les vendeurs ». Deux thématiques ont marqué la journée qui ont été sanctionnés par des recommandations concrètes pour encourager un changement durable de comportement dans le secteur informel de l’alimentation.