La République démocratique du Congo et le Rwanda ont officiellement signé, ce vendredi 27 juin 2025 à Washington, un accord de paix qualifié d’historique, sous l’égide des États-Unis. La cérémonie s’est tenue au Département d’État américain, en présence du secrétaire d’État Marco Rubio.
L’accord a été signé par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais. Il s’agit de l’aboutissement d’un processus entamé depuis plusieurs mois, marqué par des tensions persistantes dans l’Est de la RDC, théâtre de violences armées et d’affrontements entre groupes rebelles et forces régulières. L’accord est « fondé sur l’engagement pris ici de mettre fin de manière irréversible et vérifiable au soutien de l’État aux FDLR et aux milices associées », a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, lors de la cérémonie. « Nous devons reconnaître qu’il règne une grande incertitude dans notre région et au-delà, car de nombreux accords précédents n’ont pas été mis en œuvre et il ne fait aucun doute que la route à venir ne sera pas facile. Mais avec le soutien continu des États-Unis et d’autres partenaires, nous croyons qu’un tournant a été atteint », a-t-il ajouté.
L’accord « prévoit le désengagement des forces armées, la protection des civils, le retour des personnes déplacées et des réfugiés sous l’autorité du gouvernement – et établit un mécanisme de suivi pour en assurer le respect », a souligné la ministre des Affaires étrangères de la RDC. « Il ne s’agit pas de simples mots sur le papier. Ils doivent maintenant être traduits en actes, dans le respect de la justice, de l’obligation de rendre compte et de la volonté politique ». Selon une source rwandaise proche du dossier, les experts des deux pays ont « négocié, approuvé et paraphé » le texte avant la cérémonie. Les ministres sont venus à Washington uniquement pour la signature. Cette signature ouvre une nouvelle phase dans les relations entre Kinshasa et Kigali, après plusieurs années de défiance diplomatique et de confrontations militaires indirectes.