Le ministère de l’Intérieur devrait interdire toutes les activités politiques de l’ UPR, tant que celle-ci ne s’est pas conformée aux exigences de la Charte des partis politiques pour être reconnue comme un véritable parti politique. Les déclarations du président Adrien Houngbédji sont d’une justesse telle que le droit doit désormais être clairement affirmé.
S’il est vrai que, logiquement, les deux anciens partis ayant signé un protocole d’accord (l’UP et le PRD) ne devraient plus exister de manière indépendante, il est tout aussi vrai que la création d’un nouveau parti issu de cette union suppose le respect d’un certain nombre de préalables, notamment ceux fixés par la Charte des partis politiques.
En effet, cette Charte impose la tenue d’un congrès constitutif pour officialiser la création d’un nouveau parti. Ce congrès est un préalable incontournable à l’obtention du récépissé provisoire.
Or, un tel congrès a-t-il eu lieu ? Non. Et si les anciens partis politiques n’ont jamais été formellement dissous, comment pourraient-ils légalement donner naissance à une nouvelle formation politique ? Y a-t-il une note officielle de dissolution émanant du ministère de l’Intérieur ? Selon les propos du président Adrien Houngbédji, la réponse est non.
Dès lors, sur quelle base juridique le professeur Joseph Djogbénou a-t-il été porté à la tête d’un parti dénommé UPR ? Puisque ce dernier ne dispose d’aucune existence légale, il ne saurait avoir la moindre légitimité pour animer la vie politique au Bénin.
Suite à la lettre du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique relative à l’inexistence du PRD, le président Adrien Houngbédji a, dans une note, réaffirmé l’existence de son parti. Selon lui, après la signature du protocole d’accord entre l’UP et le PRD, il n’y a eu ni congrès constitutif, ni dissolution officielle des deux partis, encore moins d’élection de nouveaux dirigeants.
Cela renforce l’idée que l’UPR n’est en réalité qu’une simple association de fait, juridiquement incompatible avec les exigences de la Charte des partis politiques. Il devient donc impératif de stopper l’UPR qui n’existe pas en réalité. Le ministère de l’Intérieur nous doit des explications claires sur les raisons de l’existence légale de l’UPR.
En somme, tous les militants de l’ex USL, les centrales syndicales et surtout ceux du PRD, sont invités à s’allier aux *Démocrates pour que la victoire du peuple soit éclatante aux élections générales de 2026.
Arthus Jésu Hinmè VITEGNI