Le milliardaire avait les coudées franches depuis quatre mois pour réduire les dépenses publiques, la dette fédérale et démanteler plusieurs agences fédérales en tant qu’employé spécial du gouvernement. A force de provocations, il a réussi à s’aliéner une partie du camp Trump. Elon Musk, comme c’est de lui qu’il s’agit, quitte ses fonctions au département de l’Efficacité gouvernementale, où il avait été propulsé par Donald Trump le 20 janvier dernier pour réduire drastiquement les dépenses fédérales de l’administration. Il assure vouloir désormais se recentrer sur ses entreprises, en particulier Tesla, en pleine crise.
Le mandat d’Elon Musk au sein du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) touche à sa fin. Le patron de Tesla et SpaceX quitte ses fonctions juste avant la date limite du 28 mai, au-delà de laquelle il aurait été contraint de se soumettre aux exigences de transparence imposées par le Congrès. Pendant les 100 premiers jours du second mandat Trump, l’excentrique homme d’affaires n’hésitait pas à faire le show médiatique, s’affichant même avec son fils dans le Bureau ovale pour défendre les coupes budgétaires. Le DOGE, sous sa direction, a supprimé des dizaines de milliers de postes dans la fonction publique et sabré les subventions fédérales. Un virage brutal qui a fini par nuire à l’image du magnat, de plus en plus critiqué.
Le conseiller présidentiel ad hoc du 47ème président des Etats-Unis, dont la fortune personnelle atteint désormais 428 milliards de dollars selon les estimations du magazine Forbes, a par ailleurs annoncé qu’il réduirait ses dons politiques. « Je vais en faire beaucoup moins à l’avenir », a-t-il confié lors du Forum économique du Qatar, après avoir injecté plus de 290 millions dans les campagnes républicaines en 2024.