L’émission “Géostratégie” de Radio Bénin animée par le journaliste Gédéon Vègba s’est penchée ce samedi 11 janvier 2025 sur le thème “ Vodun”. Reçu dans cette émission, le Père Arnaud Eric Aguénounon a abordé plusieurs pans de ce thème notamment l’importance du vodun. Selon lui, “le vodun, c’est le premier questionnement religieux de nos ancêtres”. L’Écrivain-Essayiste a précisé que “nous sommes sur une terre où nos aïeux ont commencé à se poser des questions”. Il a indiqué que “toute religion nait du questionnement”. Le questionnement, dit-il, “est un questionnement métaphysique”, ou un “questionnement sur la métaphysique de la nature (l’air, le feu, l’eau, la terre et tout le reste)”. Il a expliqué que “ce questionnement a évolué” et “est devenu une religion avec des divinités, avec des entités”. “Nous étions de cette culture, de cette religion quand il y a eu l’esclavage et après quand il y a eu aussi l’évangélisation chrétienne, l’évangélisation musulmane”, a signifié le Père Aguénounon.
“ Alors pour moi, le vodun, c’est un marqueur essentiel de notre culture, culture au sens de la ritualité, au sens d’une marche initiatique, culture au sens aussi des us et coutumes, des codes, des lois qui régissent une religion et par truchement toute une société, toute une manière de vivre” a déclaré le philosophe politique. Mais le vodun , affirme l’observateur politique , “ne doit pas être enfermé dans une plénitude ou dans une totalité ou dans une globalité”. C’est pour cela qu‘ il a fait savoir qu’“ il faut donner au vodun sa place”. Dans ce couloir là, selon le spécialiste des relations internationales, “le vodun est appelé aussi à se systématiser, à se structurer et à impacter nos mentalités dans le sens du bien, impacter nos richesses dans le sens d’un vivre ensemble, beaucoup plus harmonieux sans haine, sans jalousie, sans rivalité et sans nivellement par le bas”.
Le Père Aguénounon a souligné qu’“il y a un large chantier à entrevoir , à penser “. “Mais enfermer le vodun dans la culture comme élément économique pour avoir des devises, pour avoir une visibilité touristique ou festive ou culturelle allant même vers le showbiz, je crois c’est dénaturer le vodun et récupérer le vodun pour d’autres intérêts” se désole le politologue.