« Si le ministre a accepté cette réglementation en l’état, cela soulève des questions quant à sa capacité à appréhender pleinement la situation »
La dernière décision prise par le ministre de l’agriculture de soumettre à des autorisations les transports de produits agricoles suscite des remous. Le dernier en date est Richard Boni Ouorou. Dans une petite réflexion préalable, il déplore cette décision et accuse le ministre de l’agriculture de « travailler » contre Patrice Talon.
Avec du recul, j’ai pris le temps d’écouter les messages, ainsi que de suivre l’actualité concernant la nouvelle réglementation sur le transport des produits agricoles. Avant d’approfondir mes réflexions et de formuler une critique plus détaillée accompagnée de propositions, je souhaite exprimer une préoccupation.
Il semble que certains membres de son équipe, voire le ministre lui-même, nourrissent une certaine animosité à l’égard de Patrice Talon. Si le ministre a accepté cette réglementation en l’état, cela soulève des questions quant à sa capacité à appréhender pleinement la situation, ce qui est préoccupant pour un chef d’État.
En effet, cette réglementation s’ajoute à une série de règlements peu efficaces et ambigus, qui nuisent à la confiance des citoyens envers une gestion sensée, axée sur leur bien-être. Il est inacceptable de demander à des agriculteurs vivant éloignés des centres urbains, et déjà méfiants à l’égard des autorités en raison de précédents incidents, de se déplacer pour obtenir des titres de transport. Il aurait été plus judicieux d’identifier les producteurs et de leur distribuer ces titres en amont.
Un État ne doit pas être paresseux, doit prendre ses responsabilités et ne pas déléguer des tâches à des agriculteurs qui n’ont pas reçu de mandat pour cela.
Bien que l’intention de base puisse être louable, la mise en œuvre actuelle laisse à désirer et pourrait nous conduire au chaos, ce qu’il convient d’éviter à tout prix.
Boni Richard Ouorou