De l’année 2020 à 2024, plusieurs familles ont pleuré des parents dans des bavures policières. Avec les cas Martin Hounga et cas Fayçal Ouorou, la police tente d’endormir les citoyens béninois par des communiqués mais après, les résultats des enquêtes ne sont jamais connus et les auteurs de ces crimes semblent être bien « protégés ».
Qui protège les criminels à la police ? Depuis plusieurs années, les agents de la police qui sont pourtant chargés d’assurer la sécurité des populations se muent progressivement en des fauteurs d’insécurité allant même commettre des bavures qui ôtent la vie à certains d’entre eux. Les cas les plus connus sont ceux de Florent Yokossi, assassiné par la police républicaine à Natitingou et maquillé en coupeur de route en 2020, de Théophile Adjaho abattu de sang froid à l’Université d’Abomey-Calavi le 24 mars 2020 et de Martin Hounga assassiné par la police républicaine dans la nuit du 04 au 05 septembre 2023 à Hêvié. Ces cas révèlent combien de fois la population béninoise est encore très loin d’être en sécurité. Sur ces différents cas d’assassinat, le service minimum que la population béninoise voudrait de la justice et du gouvernement est une lumière sans faille et que justice soit faite. Le constat fait généralement est qu’au lendemain de chaque bavure, des communiqués qui émanent des responsables de la police républicaine font croire aux citoyens béninois que la situation est sous contrôle et que les enquêtes se poursuiven. Cette mascarade se fait dans le seul but de passer ces crimes sous silence. Pour le cas Martin Hounga en exemple, hormis ce communiqué d’alors, justice n’a jamais été fait. Idem pour le cas Yokossi. La police républicaine doit aller au delà des communiqués, tandis que la justice béninoise doit, elle, fait toute la lumière sur ces cas et rendre justice aux victimes.
Les parents des victimes et même la population béninoise ont soif de la justice. Ils sont tous fatigués de ce climat d’insécurité où le garant de la sécurité des citoyens se hisse encore leur bourreau. Avec les agissements de certains agents de la police républicaine, circuler librement place désormais chaque citoyen en danger de mort. Chaque citoyen s’endort en se demandant à qui sera le tour le lendemain. Avec la peur au ventre, difficile de faire désormais confiance aux forces de l’ordre. Le service minimum est donc d’élucider les différents cas des crimes commis par certains agents de la police républicaine pour regagner à nouveau la confiance des citoyens béninois. Malheureusement, tout se passe comme si ces derniers bénéficient de protection de la part de leurs responsables hiérarchiques, et même au –delà des responsables politiques qui ne disent pas grand-chose des ces bavures qui se répètent. Le cas Fayçal Ouorou encore fumant doit aller jusqu’au bout. Aucune entrave ne doit bloquer ce dossier. La police et la justice doivent déterrer les dossiers Adjaho, Hounga et Yokossi et y faire toute la lumière pour la quiétude de la population.
Gildas AHOGNI