Après les mouvements du 1er et de 2 octobre 2024, il a été promis aux travailleurs de l’entreprise PNHG qu’à partir du 15 octobre, ils seront payés. Mais cela n’a pas été fait jusqu’au 24 octobre 2024 où une infirme partie de ces travailleurs ont reçu 50% de ce qu’on leur doit et la grande partie ne l’est pas jusqu’à nos jours. Le comble, c’est que ceux qui continuent de réclamer leurs droits sont menacés et certains parmi eux ont été convoqués pour avoir manifesté.
C’est pour se plaindre à nouveau des responsables de l’entreprise PNHG au Secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin ( CSTB) pour non paiement de salaires et des intimidations dont ils font objet depuis quelques jours que le collectif des ouvriers de PNHG et des entreprises sous traitants de construction des logements sociaux de l’ entreprise PNHG à Ouèdo a organisé ce vendredi 25 octobre 2024 à la bourse du travail de Cotonou un géant meeting pour dénoncer les dirigeants de cette entreprise. Ce collectif a, dans sa déclaration, notifié “aux autorités de notre pays, que sur un montant de dettes de 5 milliards annoncé par les responsables de l’entreprise PNHG, le Montant réellement dû aux ouvriers est insignifiant”. Pour les membres du collectif, “ il faut en réalité moins d’un milliard pour permettre aux ouvriers de rentrer en possession de leur salaires issu de nombreux mois de rude labeur non payé à ce jour” avant de poursuivre : “Nous le répétons, le montant dû a tous les ouvriers qu’il soit en contrat avec PNHG ou recruté pas des sous traitants n’est pas de 5 milliards comment veux le faire croire les responsables de l’entreprise PNHG”.
“La classe ouvrière est la plus défavorisés. Il est donc inacceptable que les manifestations des ouvriers soit utilisé par les responsables de Pnhg pour réclamer l’argent des grands fournisseurs” ont fait savoir ces membres du collectif avant d’ajouter : “Nous avons travaillé dur et méritons d’être payé”. Pour ces derniers, “aucune personne de bonne moralité ne peux acheter ou louer des appartements construit sur le sang des ouvriers car en effet, de nombreux enfants d’ouvriers sont mort à l’hôpital faute de moyens et de nombreux autres ont été déscolarisés”.
C’est pour cela que le collectif des ouvriers de Pnhg et des entreprises sous-traitants intervenant sur le chantier de construction des logements sociaux a Ouédo, implore “ le gouvernement Béninois, en particulier le chef de l’Etat , le président Patrice Talon , à prendre les dispositions nécessaires afin de découvrir le montant réellement dû” à eux autres ouvriers et “a engagé les paiements”. Il a souligné également que “ les responsables de l’entreprise PNHG disent avoir le soutien du gouvernement dans cette affaire et s’en servent pour nous narguer”. C’est pourquoi, il demande au Président de la République de sonner “la fin de la récréation”. Répondant aux préoccupations de ses hôtes, le Secrétaire général de la CSTB, Kassa Mampo a déclaré qu’“il est mondialement interdit d’utiliser des produits fabriqués à l’aide du sang de quelqu’un, de l’exploitation de l’homme par l’homme pour vendre ses produits-là”. “Si le gouvernement utilise les ouvriers, il ne leur paie pas de salaire pendant 3 mois, pendant 4 mois, pendant 5 mois, il ne les déclare pas à la CNSS, il ne les déclare pas à la Sécurité sociale pour qu’ils jouissent après de leur droit à la retraite, il ne doit pas vendre ses maisons là. Si il les vend personne ne devrait les acheter “ a lâché le Secrétaire général de la CSTB.
Pour Kassa Mampo, “la communauté internationale doit s’intéresser à” cette situation des travailleurs de l’entreprise de Pnhg “pour savoir que le Bénin qui est inscrit dans la structure des Nations unies pour les droits de l’homme ne respecte pas les droits de l’homme au Bénin”. “ “Lorsqu’on interroge le DG Lègba Igor, il dit que le dossier est à la présidence. Donc le dossier est dans les mains de Talon. Donc Président Patrice Talon, ce qui préoccupe les travailleurs, c’est de payer leurs dus, de payer leurs droits, d’éviter d’arrêter les gens. On arrête des gens qui dénoncent, on vient filmer pour arrêter des gens qui dénoncent alors qu’ils réclament leurs droits, alors qu’ils ont perdu des parents. Ce n’est pas normal “ a signifié le Premier responsable de la CSTB avant d’affirmer et de faire promesse aux travailleurs : “Nous allons programmer des actions sur actions. On ira d’ici là à Cadjèhoun. Nous irons même si possible à la présidence pour réclamer vos sous. Vous avez raison de réclamer vos sous. Si On ne paye pas vos sous, aucun Béninois ou aucun étranger n’aura le droit d’acheter une maison construite sur le sang des citoyens”.

