Dans le but d’une organisation pacifique et transparente des élections générales en 2026 au Bénin, une délégation de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) composée du président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) du Sénégal, Abdoulaye Sylla (chef de la délégation) et de ’ambassadeur, représentant résident de la CEDEAO au Bénin, Amadou Diongue , a rencontré des responsables de partis de l’opposition. Les émissaires de la CEDEAO ont eu le mercredi 18 septembre 2024 avec ces responsables de partis politiques une séance de travail,
La délégation de la CEDEAO qui a réuni plusieurs personnalités des partis politiques d’opposition, dont le vice-président du parti Les Démocrates (LD), Éric Houndété, le président de la Nouvelle force nationale (NFN), Apollinaire Avognon et le président du Mouvement populaire pour la libération (MPL), Expérience Tèbè ont échangé surtout sur les élections générales de 2026. Selon le Président du NFN, il a déclaré sur sa page Facebook que l’objectif de cette séance de travail avec ces émissaires de l’institution sous-régionale est « de faire le suivi des recommandations post électorales (2021-2023) ». L’occasion a été pour les membres de la délégation de la CEDEAO de faire avec ses interlocuteurs faire l’état des lieux du dialogue politique national, des mesures prises pour la représentativité des femmes, des actions des partis politiques pour la culture de la paix et surtout, les perspectives pour les élections générales de 2026.
C’était une occasion pour Apollinaire Avognon, de lancer un appel à la CEDEAO. Il l’exhorte à agir pour « anticiper sur le cas du coup d’État institutionnel en cours au Bénin ». Dans le même temps, il a interpellé la conscience des dirigeants de partis d’opposition sur la nécessité de s’unir pour faire face aux défis qui les attendent et aux crises politiques actuelles. Il s’agit notamment, des questions liées à la révision du code électoral, une chose que déplorent la plupart des opposants.
« Je retiens que la CEDEAO n’apportera pas la solution aux problèmes du Bénin, seuls les Béninois vont résoudre les problèmes Béninois ; et croyez-moi, nous allons le résoudre une fois pour de bon cette fois-ci parce que #étchiko ! (Assez ! en langue fon) », a laissé entendre le président du NFN dans sa publication.
Faut-il le rappeler, depuis le vote du nouveau code électoral, l’opposition et la société civile ne cesse de le dénoncer en le qualifiant de “ exclusif”. Ils sollicitent une seconde lecture. Le nouveau texte durcit entre autres la participation aux élections municipales, législatives et présidentielle. Également, il fait d’ores et déjà l’objet de plainte devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Cette plainte est déposée par cinq juristes béninois qui le jugent conflictogène. Ce jeudi 19 septembre 2024 , ladite délégation de la CEDEAO a rencontré les responsables du parti Union progressive Le Renouveau ( UP-Le Renouveau) .
Ezéchiel Padonou (Stag)