lLa Plateforme Électorale des Organisations de la Société Civile (PEOSC) béninoise entre dans la danse pour concilier les positions afin de garantir des élections inclusives, apaisées et transparentes en 2026. Dans un communiqué en date du 13 Septembre 2024, signé de la présidente, Madame Fatoumatou Batoko Zossou, la plateforme informe avoir organisé, sous la coordination de WANEP-Bénin, à l’endroit des membres de son comité de pilotage élargi à des personnes ressources, un atelier d’appropriation de la loi 2024.13 du 15 Mars 2024 modifiant et complétant la loi 2019-43 du 15 Novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin.
L’objectif de cet atelier était de comprendre du point de vue des députés à l’Assemblée Nationale, les motivations et arguments ayant sous-tendu les amendements du 15 Mars 2024 et leur portée. A cet atelier, la plateforme électorale des OSC a échangé successivement avec le président de la commission des lois et des députés du groupe parlementaire Les Démocrates. Les députés des groupes parlementaires Up-r et Br ne se sont pas rendus disponibles pour se prêter aux questions de la plateforme, selon le communiqué.
La plateforme a, au cours de cet atelier et surtout après avoir échangé avec les acteurs politiques présents, relevé trois importants points de divergence pour lesquels elle appelle les acteurs politiques à s’accorder pour garantir des élections inclusives, libres, transparentes et paisibles en 2026. Il s’agit premièrement des amendements apportés entre autres par les articles 132 et 146 nouveau, qui pour certains visent à préserver la prépondérance des partis politiques telle que consacrée par la réforme du système partisan et pour d’autres, portent des germes d’exclusion et de grand risque d’impasse. Deuxièmement, la plateforme note un besoin du parti de l’opposition en l’occurrence Les Démocrates, à être impliqué dans les structures de décisions et d’opérationnalisation du processus électoral pour en garantir la transparence. Et troisièmement les amendements de la Commission Électorale Autonome (Cena) qui ne reçoit pas l’assentiment d’une frange des acteurs politiques notamment l’opposition, sont dénoncés.
A l’issue de ces jours de travaux, la plateforme électorale, au regard du constat de la persistance de ces points de divergence entre les acteurs politiques, les encourage à poursuivre le dialogue en vue des élections inclusives, transparentes et apaisées en 2026. Enfin, la plateforme regrette que les groupes parlementaires de la mouvance présidentielle notamment Up-r et Br pourtant invités n’aient pas pu faire le déplacement de Grand-Popo où a eu lieu l’atelier les 11 et 12 Septembre 2024.