Dans l’optique de former les hommes des médias pour leur permettre de mieux informer les acteurs du monde agricole sur les modalités d’octroi de financement, l’association des journalistes et communicants spécialistes de l’agriculture du Bénin-Gléxò a organisé, en partenariat avec le Fond National de Développement Agricole (FNDA) un atelier de formation. Déroulé du 04 au 06 septembre à l’hôtel la couronne divine de Bohicon, cet atelier a réuni un parterre de journalistes spécialiste de l’agriculture et les acteurs du FNDA autour des échanges fructueux de même qu’une visite surprise du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Familiariser les hommes des médias avec les notions du financement agricole et les mécanismes de financement promus par le FNDA et renforcer leurs capacités sur les techniques de production d’articles de presse ainsi que les outils pratiques de production de podcasts et vidéos pour raconter la finance agricole. Ce sont là les objectifs visés par l’association Gléxo en organisant cet atelier de formation en partenariat avec le Fond National de Développement Agricole (FNDA). Pendant trois jours, les hommes des médias et les acteurs du FNDA ont échangé sur le mode de fonctionnement du FNDA et son rôle majeur. Un rôle qui lui permet d’être le sauveur des producteurs. En effet, placé sous la tutelle du Ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche, le Fond National de Développement Agricole (FNDA) a pour principal rôle la facilitation d’accès aux crédits auprès des banques et des institutions de micro-finance. Il constitue ainsi un pont entre un producteur qui désire contracter un prêt et une institution financière. Avec le FNDA, le producteur peut facilement et aisément avoir accès à son crédit avec un taux d’intérêt assez réduit.
À l’entame de cet atelier, le président de l’association des journalistes et communicants spécialistes de l’agriculture du Bénin-Gléxò, André Topkon a rappelé sans langue de bois le principal objectif. « Cet atelier va permettre aux hommes des médias de promouvoir tout ce qui se fait dans le secteur agricole » a-t-il fait savoir. C’est d’ailleurs ce qui peut permettre aux producteurs à divers niveaux de savoir comment et dans quelle mesure le FNDA pourrait leur être utile. Étant présent le troisième jour de cet atelier, le directeur général du FNDA Nicolas Ahouissoussi n’a pas manqué de mettre à nouveau la lumière sur le fonctionnement de cette structure. À l’en croire, le FNDA est une structure appropriée pour les producteurs. « Le FNDA c’est la promotion de l’investissement privé par des subventions ciblées. C’est un nstrument financier approprié », a-t-il déclaré. Plus loin, il va expliquer la notion de refinancement adopté par le FNDA. « Dans le refinancement par exemple, l’on veut s’assurer que l’argent va effectivement au producteur. Comme vous le savez le FNDA ne fait pas de crédit mais le refinancement. C’est-à-dire que les SFD mettent en place le crédit et nous envoie les dossiers et on examine. Si tout est en règle, on remet l’argent. Et c’est le seul moyen pour nous assurer que l’argent va directement au producteur. Dans ce cas, avec le FNDA, c’est la garantie des prêts » a fait savoir Nicolas Ahouissoussi. À sa suite, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Gaston Dossouhoui n’a pas manqué de dire son mot. Tout en félicitant l’association Gléxo pour l’organisation de cet atelier, il a échangé avec les hommes des médias sur plusieurs sujets du domaine agricole assez intéressant.
Des visites guidées enrichissantes
La terre ne ment pas dit-on. Cette affirmation est bien justifiée au regard des visites de terrain effectués par les hommes des médias avec les membres du FNDA. En effet, la première visite de terrain s’est tenue à Ouinhi plus précisément dans le village Houega sur la ferme « gelée royale » de Léon Sohoto l’un des bénéficiaires des facilités du FNDA. Sur sa ferme, l’on peut constater les œuvres du financement qu’il a reçu grâce à l’appui du FNDA. Ce fermier a pu investir sur près de 6 hectares à la ronde. Il cultive sur sa ferme des agrumes dont le citron et l’orange, des palmiers à huile, des céréales comme le maïs, les bois et même des tubercules. De même, en matière de production animale, c’est un éleveur de poulets, de porc et de bovins. À l’en croire, le financement reçu grâce au FNDA l’a été utile. « Avec le FNDA, il y a une bonification et nous payons 2% et le FNDA paie la différence. Le crédit est destiné pour l’irrigation de l’orangeraie. Je demande aux producteurs qu’ils peuvent faire recours au FNDA afin d’avoir leurs crédits » a-t-il déclaré.
Sur le deuxième site à Abomey, les hommes des médias et les membres du FNDA ont été à la rencontre de Richard Gohonou, un chef maçon qui investit également dans l’élevage et l’agriculture. Pour lui également, le FNDA a été très utile pour lui. « Moi, j’ai été dans une structure de micro-finance pour avoir un prêt. Et finalement, c’est le FNDA qui m’a beaucoup aidé bien que je ne connaisse aucun membre. Ça m’a beaucoup aidé » a-t-il fait savoir.
Il urge de souligner que pendant cet atelier, des formateurs tels que François Awoudo et Tanguy Agoï étaient présents. Pour clore l’atelier, le président de l’association des journalistes et communicants spécialistes de l’agriculture du Bénin-Gléxò a félicité le partenaire FNDA et les hommes des médias pour les jours passés ensemble dans la convivialité.
Gildas AHOGNI