Dans une lettre en date du 22 juillet 2024 adressée à la Cour constitutionnelle, le détenu politique à la prison civile d’Akpro-Missérété, Biaou FALETI, crie au scandale. Il soutient avec force et conviction que ses droits sont violés, tout en plaidant pour sa relaxe pure et simple. << Dès ma mise en détention, il y a eu des cas de violation de mes droits, à savoir mes souffrances en cellule d’isolement pendant pratiquement 02 ans, entravé et menotté. Pendant mon séjour dans cette cellule sans lumière et mal aérée, j’avais droit à une douche tous les 03 mois. Cette situation a gravement affecté ma santé qui avait commencé à se détériorer sans que je ne reçoive les soins idoines. On m’exposait régulièrement à des produits toxiques employés par les agents d’entretien de la prison……>>, a-t-il décrit dans un extrait de sa lettre. En clair, l’opposant vit l’enfer à la prison civile d’Akpro-Missérété en toute violation de ses droits constitutionnels.
Si rien n’est fait pour corriger le tir dans un bref délai, le pire pourrait arriver à Biaou FALETI en détention. C’est pourquoi, le détenu politique appelle au secours la Cour constitutionnelle et toutes les autres institutions de la République à le sauver de cette situation infernale. Ceci fait suite à la mort d’un étudiant RADJI dans de pareilles circonstances. Doit-on attendre le pire avant de venir au secours de ce détenu politique ? On pense non dans la mesure où tout détenu a des droits à forcément respecter.
Face à ce tableau sombre, le parti Les Démocrates et toutes les forces de l’opposition doivent se prononcer sur le calvaire que Biaou FALETI vit depuis bientôt 05 ans à la prison civile d’Akpro-Missérété sans savoir la date de son jugement. Les organisations de la société civile ne doivent pas se taire. Le chef de l’Etat, Patrice TALON, et son gouvernement, normalement garants du droit des citoyens, ont aussi l’obligation de dire non à cet état de choses. Ça n’arrive pas qu’autres. Le mouvancier d’aujourd’hui peut être l’opposant de demain.
Jules Yaovi MAOUSSI