Secoué mais pas déstabilisé par l’affaire « Hounvi », le régime de la rupture n’entend pas céder à la pression internationale. Selon certaines sources, latitude aurait été donnée à la justice pour conduire très vite le procès jusqu’à la condamnation du principal accusé.
Depuis le 25 août dernier, l’affaire Hounvi a pris une nouvelle tournure avec la déclaration du procureur de la ville de Lomé accusant nommément un groupe de ravisseurs venus de Cotonou pour kidnapper le sieur Steve Amoussou, le molester et l’amener à Cotonou. Contre ces ravisseurs, des mandats d’arrêts internationaux auraient été décernés afin de les mettre aux arrêts et de les poursuivre en violation des lois togolaises. Depuis cette déclaration, c’est un silence radio du côté des autorités judiciaires béninoises qui s’illustrent seulement par les changements fréquents de prison pour le principal accusé Steve Amoussou . Selon des informations concordantes venant de sources officieuses, aucune faveur ne sera faite à Steve Amoussou. Aussi s’apprête-t-on du côté de la justice à lui infliger un procès expéditif, conduit à pas de charge de manière sibylline pour aboutir à sa condamnation. Le procès pourrait être repoussé au-delà du 7 octobre ou même rapproché. Tout sera fait pour prendre de court le collège d’avocats béninois et étrangers chargés de sa défense et les empêcher d’organiser une bonne défense pour leur client. Le procès pourrait se tenir et être vidé en une journée avec à la fin une sentence lourde, rappellent nos sources. Un peu comme le procès Adjavon d’Octobre 2018 où ses avocats n’ont pas le temps et la possibilité de faire valoir leurs moyens pour défendre leur client. Une vraie parodie de justice qui a conduit à une condamnation de l’homme politique et d’affaires à Vingt ans de prison sans trop de conviction. C’est un tel scénario qui se prépare dans le dossier Hounvi et les changements fréquents de prison pour le web-chroniqueur en sont les indices. Pourtant, Steve Amoussou accusé pour ses chroniques de « provocation, directe à la rébellion, initiation et publication de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et harcèlement par voie électronique » a toujours, selon son avocat Me Aboubakar Baparapé, nié être Hounvi le chroniqueur.