La situation actuelle que traverse la Cédéao, et les derniers événements en rapport avec l’AES, préoccupent GERDDES-AFRIQUE, le Groupe de recherche sur la démocratie et le développement socio-économique en Afrique. Dans un document qu’elle a rendu public, l’ONG fait un diagnostic de la situation et appelle à une transformation de l’organisation.
La situation de crise que traverse actuellement la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’ouest n’est pas anodine, selon l’ONG GERDDES-Afrique. Elle trouve sa source dans les intérêts personnels et égoïstes de ses dirigeants du moment, qui ont détourné l’organisation de l’objectif de ses pères fondateurs.
Dans sa déclaration signée par Me Sadikou Alao, l’ONG panafricaine de promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique a pris position vis-à-vis de la Confédération de l’AES. Selon l’ONG, les peuples de l’AES sont propriétaires de l’espace Cédéao au même titre que les autres pays de l’Afrique de l’ouest et doivent, pour ce faire, le revendiquer. «Nous qui connaissons les origines de la Cédéao et qui avons travaillé à son épanouissement incontournable, nous affirmons que la Cedéao est transformable et doit être redressée avec toutes les populations de son espace géographique », fait-elle remarquer.
La déclaration de GERDDES-Afrique intervient dans un contexte où trois pays dont le Mali, le Burkina et le Niger, tous dirigés par des régimes militaires, ont claqué la porte de la Cédéao, actant la création, le week-end dernier, de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ignace TOSSOU