Dans la célébration des fêtes traditionnelles et religieuses au Bénin, les députés démocrates, en l’occurrence Tairou Imorou et Souley Moucouré Boko relèvent une injustice qu’ils décident de corriger. Pour cet faire, une proposition de loi modifiant et complétant la loi No.90 – 019 du 27 juillet 1990 fixant les fêtes légales en République du Bénin, vient d’être déposée at l’Assemblée Nationale pour examen et vote.
En effet, argumentent les élus du peuple, «à l’instar de la plupart des pays au monde, le calendrier civil officiel en République du Bénin comporte des jours spéciaux auxquels le législateur attribue le caractère de jours de fêtes légales en raison de plusieurs facteurs notamment religieux, confessionnels, administratifs voire de leur symbolique.
Ces jours de fêtes pour la plupart découlent du calendrier grégorien et sont connus d’avance. C’est aussi le cas de la journée officiellement consacrée aux religions traditionnelles ( cf. loi 97 – 031du 20 août 1997 portant institution d’une fête annuelle des religions traditionnelles en République du Bénin).»
«En revanche, d’autres jours de fêtes ne sont pas établis à l’avance et dépendent de facteurs naturels tels que les variations du cycle lunaire. Il s’agit pour l’essentiel des fêtes liées à la confession musulmane,» font savoir les auteurs de la loi, dans leur exposé de motifs.
Au regard de ces différentes observations et en vertus des prérogatives que confèrent la constitution en ses articles 79 alinéa 2 et 98, et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale du Bénin, aux députés, les honorables Taïrou Imorou et Souley Moucouré Boko ont décidé de soumettre à l’appréciation de la représentation nationale, la proposition de loi modifiant et complétant la loi 90 – 019 du 27 juillet 1990 fixant les fêtes légales en République du Bénin.
Dans cette nouvelle loi, l’article 3 stipule clairement que «lorsque le Ramadan et la Tabaski tombent sur un dimanche, le lundi suivant est déclaré chômé et payé.». Bientôt donc, les Lundis du Ramadan et de la Tabaski seront chômés et payés en République du Bénin si cette loi est votée. Un acte qui corrigera l’injustice dans la célébration des fêtes religieuses et confirmera totalement le caractère laic de l’État béninois. Ça sera également un grand satisfecit pour la communauté musulmane du Bénin.
Comlan Paul ODAH