Sur l’émission Grand Angle de ce dimanche 07 juillet 2024 animé par Virgile Ahouansè, il était question essentiellement du décès du jeune étudiant Latif Radji. Invité sur l’émission, le premier responsable du Collectif Action Pacifique (AcPa) a situé les responsabilités gouvernementales et celles de l’opposition béninoise.
Le décès du jeune étudiant prisonnier politique Latif Radji est une illustration de la mauvaise approche de la lutte politique de l’opposition actuellement au Bénin. Telle est la substance de l’intervention du premier responsable du Collectif Action Pacifique (AcPa) Lazard Hounsa sur l’émission Grand Angle de ce dimanche 07 juillet 2024. Le décès du jeune étudiant dans des conditions alarmant est resté gravé dans la mémoire de tous. C’est en raison de celà que Lazard Hounsa estime que les responsables doivent répondre de cet acte ignoble qui selon lui, ressemble à de l’assassinat.
En effet, l’invité de Virgile Ahouansè n’a pas manqué en premier lieu de situer les responsabilités de ce drame. Pour lui, et le gouvernement et l’opposition en sont responsables. En accusant le gouvernement dans un premier temps, il estime que l’État n’a pas pris ses responsabilités. « Le président Patrice Talon avait dit que les prisonniers seront libéré mais rien n’a été fait. Le jeune étudiant a été victime de la lenteur de la justice. L’État n’a pas pris ses esponsabilités quand les premiers signes de sa maladie s’étaient manifesté. C’est du non assistance à personne en danger » a-t-il déclaré. Pour lui, la violence dont fait preuve l’État en est également la cause. « Nous savons combien de fois le pouvoir actuel exerce sa violence sur les citoyens. La mort de Radji confirme de quel côté la violence s’exerce aujourd’hui. Celui qui est responsable de la violence est l’État parcequ’il mobilise toutes ses armés. C’est grave aujourd’hui de voir un citoyen mourir comme ça. Ça ressemble à de l’assassinat » a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, s’agissant de la responsabilité de l’opposition dans le décès du jeune étudiant, Lazard Hounsa estime qu’elle n’a pas joué son rôle. « Les acteurs politiques de l’opposition sont aussi responsables dans cette affaire car ils n’ont pas su s’organiser. Personne n’a fait une mobilisation pour mettre la pression sur ce gouvernement. Il faut que tout le monde sache que défendre les prisonniers, c’est se défendre soi-même. À quoi sert l’opposition si nous-mêmes on ne sert pas de rempart ? », fait-il savoir.
Il n’a pas manqué d’exhorter les deux parties à se pencher sur la question pour éviter ces drames à l’avenir. « Nous, nous appelons à la libération des prisonniers politiques. La mesure que nous avons demandé est une mesure qui fait table rase de la situation..donc l’amnistie car si des citoyens peuvent mourir comme ça, c’est que personne n’est épargnée. Nous devons arrêter de créer la peur autour des arrestations » propose-t-il.
Gildas AHOGNI