Face au ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin qui est venu répondre à l’Assemblée nationale aux questions orales avec débat posées au gouvernement par l’honorable Arouna Issiaka, les députés de l’opposition ont pris la défense des dialysés ce jeudi 4 juillet 2024 à l’hémicycle. Pour les députés du groupe parlementaire Les Démocrates, l’Etat peu bel et bien rendre gratuite la dialyse pour limiter le nombre de décès liés à la non prise en charge des dialysés au Bénin.
En effet,, ça souffre énormément dans le rang des personnes assujettis à la dialyse. Entre 2019 et 2022, il y a eu déjà près de 4000 morts dans le rang des dialysés, a fait savoir le président de l’Association des Dialysés du Bénin, Edmond Amoussou, sur l’émission Grand Angle de ce dimanche 23 juin 2024. Aussi préoccupante qu’elle est, cette situation ne laisse indifférente la représentation nationale notamment les députés du Parti Les Démocrates qui, par la voix de l’honorable Arouna Issiaka ont interpellé le gouvernement à qui ils recommandent vivement la gratuité de la dialyse qui coûte très chère aux patients.
La situation des dialysés au Bénin est très difficile parce que les centres de dialyse sont insuffisants, souligne l’honorable Joël Godonou. Il y a donc surcharge des centres existants et surtout le déficit des ressources humaines nécessaires pour la prise en charge des dialysés. Pour le député de opposition, le gouvernement ne sensibilise pas les populations sur les maladies rénales. Ce jeudi à l’Assemblée nationale, l’honorable Godonou a dénoncé la politique de deux poids deux mesures du gouvernement car, pendant que le régime Talon brandit les réformes en cours dans le secteur de la santé comme frein à la prise en charge des dialysés, d’autres personnes notamment les fonctionnaires bénéficient de l a dialyse et d’autres sont laissés à la mort. A quand donc la fin des réformes en question, demande l’honorable Godonou. Comme le président Edmond Amoussou, l’élu de la 16ème circonscription électorale a voulu savoir quel avantage le Centre Hospitalier International de Calavi (CHIC) offre à la prise en charge de la dialyse.
La problématique relative à la dialyse soulève l’épineuse question de la gestion du pays par le gouvernement en place, fait savoir l’honorable Raouf Sariki qui demande la place qu’accordent le président Talon et son gouvernement au social dans leur politique. Selon lui, il faut reconnaître que le pouvoir d’achat des béninois a tellement chuté qu’on note une ruée des populations vers les marchés des feuilles qui leur permettent de se soyer traditionnellement grâce aux décoctions. Dans cette condition, comment peut-on lutter efficacement contre ces maladies ? S’interroge l’élu de la 8ème circonscription électorale.
La moyenne des prises en charge des dialysés entre 2014 et 2019 est d’environ 2 milliards, informe l’honorable Habibou Woroucoubou. Est-ce que c’est 2 ou 3 milliards qui manquent au Bénin pour prendre en charge la totalité des dialysés ? se demande-t-il. Si les pays tels que le Mali, le Niger, le Sénégal etc prennent en charge totalement la dialyse, pourquoi pas le Bénin ? Est-ce à dire que notre pays est devenu plus entre 2014 et 2019 ? s’interroge le député avant de faire savoir que celà ne fait pas sérieux. C’est un manque de volonté du gouvernement, souligne-t-il avant de faire noter qu’entre 2019 et 2023, il y a eu 512 décès dans le rang des dialysés. L’honorable Eric Houndété a rappelé a l’occasion les dispositions de l’article 8 de la constitution béninoise avant d’expeimer sa volonté de soutenir toute loi qui sera introduite pour vote en faveur des dialysés.
Comlan Paul ODAH