Ils sont des milliers de fonctionnaires béninois victimes d’un blocage inexpliqué de leurs avancements depuis 2017. Conséquence, leur carrière stagne ainsi que leurs salaires malgré le coût de la vie qui ne cesse de grimper. Ils sont bloqués à l’échelon 11 alors qu’ils auraient déjà été avancés conformément aux dispositions légales en la matière. Non contente de cette situation et en tant que représentante du peuple et donc de ces nombreux fonctionnaires d’Etat béninois, l’honorable Edwige O. Tossah, élue démocrate de la 10ème circonscription électorale, a interpellé le gouvernement sur le sujet à travers une question orale. Face aux réponses très peu convaincantes du gouvernement aux questions qui lui ont été adressées, l’opposante n’a pas manqué de fustiger la politique du gouvernement qui, au lieu d’améliorer les conditions de vie et de travail des béninois, les appauvrit et déchire le tissu social malgré le «social guidjooo», promis.
Selon l’honorable Edwige Tossah, « cette situation que vit cette catégorie d’agent dont les avancements sont bloqués à l’échelon 11, est une injustice sociale.» «Depuis 2017 à ce jour, beaucoup d’agents encore en activité ont vu le déroulement de leur carrière bloqué à l’échelon 11 avec pour corollaire le stationnement au même salaire depuis plusieurs années », a dénoncé la député le jeudi 4 Juillet 2024 à l’hémicycle.
«C’est pour cette raison parmi tant d’autres que pour les travailleurs béninois, le gouvernement de la Rupture les considère comme des bêtes de somme. Ils se sentent blessés dans leur amour propre. Celui qui, en les saluant, a dit « mi ku do xhovε » ne nous dira pas le contraire.
Subir les affres, les contraintes, les stresses liés aux exigences de la fonction publique jusqu’à atteindre l’échelon 12, le grade hors classe, c’est au minimum 24 ans révolus de service fait. Ce n’est pas chose aisée. C’est beaucoup de charges. C’est subvenir aux différents besoins de la famille avec des enfants majeurs majoritairement au chômage qui s’amplifie de plus en plus suite à la politique d’emploi que votre gouvernement mène, c’est aussi parfois vivre avec des maladies qui vous rendent dépendant des produits pharmaceutiques. Et c’est dans cette situation que depuis plus de 8 ans aujourd’hui on est bloqué faute de décret d’application…», soutient l’honorable Edwige Tossah.
Comlan Paul ODAH
CPO