Les autorités béninoises et nigériennes prennent des décisions à tout vent en ce qui concerne la gestion de la crise qui les oppose. Continuant leurs trains de vie habituel, ils ne se soucient pas des populations. C’est en raison de celà que Nourou-Dine Sakasaley lance un appel citoyen aux gouvernements de ne plus mettre les populations au bord du gouffre.
Les populations du Bénin et du Niger ne peuvent et ne doivent pas continuer de subir les décisions prises par les autorités politiques respectives de leur différents pays. Telle est la substance de l’analyse fait par Nourou-Dine Sakasaley sur la crise Bénin-Niger. Rappelant que les décisions des deux gouvernements n’empêchent pas leur train de vie habituel que ce soit du côté du Bénin ou du Niger, il estime que les populations doivent vivre en harmonie peu importe les décisions prises par les deux pays. « Le Bénin et le Niger n’ont pas besoin de creuser des rigoles entre les populations. Ils ont besoin de construire des ponts et des passerelles entre les populations parceque nous avons malheureusement hérité de frontière que nous n’avons pas tracé et voulue. Nous avons hérité aussi de population et de coutume commune et même des problèmes communs », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, il n’a pas manqué de donner son opinion sur la régression du Bénin dans cette crise. « Le Bénin a gagné une régression de ses recettes portuaires à travers cette crise. Il a gagné également l’image du non-respect et de non loyauté dans l’exécution des ses engagements contractuels » a-t-il déploré. En dehors de ça, il prône le respect des uns et des autres dans la gestion de cette crise. « Il n’est pas de la responsabilité d’un pays de dresser la feuille de route à suivre pour les dirigeants de l’autre pays. Que les autorités nigériennes viennent à la tête du Niger d’une manière différente que celle du Bénin, nous leur devons du respect », fait-il savoir.
Toutefois, il n’a pas manqué de lancer un appel aux populations des différentes nations. « Je lance un appel citoyen à l’égard des populations pour qu’elles arêtent d’emboucher la trompette de la belligérance et du manque de respect à l’égard des autorités politiques d’un pays et de l’autre » a-t-il conclu.
Gildas AHOGNI