Au Tchad, l’incendie d’un dépôt de munitions à Ndjamena mardi 18 juin, non loin de l’aéroport dans le centre-ville du pays, a fait plusieurs morts et des blessés, selon des chiffres communiqués par le gouvernement. Au lendemain de cet incendie dévastateur, les populations des quartiers touchés par les tirs d’obus crient leur colère et exigent au gouvernement le déplacement des camps militaires vers des zones moins habitées.
9 morts et 46 blessés. C’est le bilan de cet incendie qui s’est déclenché au milieu de la soirée du mardi. Les autorités du pays avaient affirmé ne pas connaitre l’origine de l’incendie et ont promis l’ouverture d’une enquête ad hoc pour ça. Mais plusieurs jours après, le choc de cet incendie et les circonstances autour, continuent de hanter la mémoire des populations. Généralement, c’est un sentiment de colère qui les caractérise. « La porte, les fenêtres, tout est cassé… On a eu peur. Beaucoup ont fui dans la nuit », narre Ahmat Abakar, sauvé de justesse.
Et pourtant, ce scénario aurait pu être évité si les gouvernants avaient expédié les camps militaires des zones d’habitations. C’est du moins ce que dénonce Oumar Issa, « on craignait ça depuis longtemps dans une ville où il y des camps partout. Il y a déjà deux, on avait demandé à faire sortir ce camp mais sans aucune réponse. On en est arrivé là. Vous voyez tout a été détruit », lance-t-il avec colère.
À en croire ses habitants du quartier Goudji, où le drame s’est produit, ce n’est pas la première fois qu’une situation du genre arrive. En 2017, cela avait été pareil, avec un lot de dégât matériel tout aussi considérable que celui-là.
Cependant le dernier incendie du mardi, semble amener les autorités à bouger le petit doigt. Dans une conférence de presse, le ministre des Armées a promis de construire des entrepôts plus sécurisés et de déplacer ceux qui sont proches du centre-ville.
Ignace TOSSOU