L’opinion publique internationale suit depuis plusieurs mois déjà, un feuilleton bénino-nigérien dont les épisodes se succèdent selon les sensations que ressentent les spectateurs. Dans ce tohu-bohu incessant, des voix se lèvent pour en appeler à une décrispation de ce climat tendu qui met à rude épreuve le bonheur et les intérêts des peuples des deux pays. Cependant, la tension ne baisse pas en intensité. Dans ce climat persistant de mésentente et de conflit diplomatique, des artistes des deux pays ont essayé de donner de la voix dans une récente sortie de clip intitulé « Unis pour la paix ».
Alors que la crise entre le Bénin et le Niger amorce un nouveau virage, 7 artistes dont 4 béninois et 3 nigériens se sont entendus pour donner de la voix. C’est à travers une sortie de son dont le titre, invocateur, est porteur d’un message de paix et d’unité. Unis dur comme fer, ces artistes appellent à une décrispation du climat politique tendu entre leurs pays. Rappelant les liens d’historicités et de confraternités qui ont toujours régnés entre eux, ils ont invité les dirigeants à privilégier le bonheur des populations en rouvrant les frontières, principal motif de guéguerre entre le Niger du général Tchiani et le Bénin de Patrice Talon.
« Le Bénin et Niger sont deux pays frères dans une relation fraternelle qui date de très longtemps », a déclaré au début du clip, le griot Barasuno, principal artiste chanteur du groupe Baatonu Beat Band. Il claironne : « Ouvrons nos frontières pour le bonheur de nos peuples. Nous avons besoin des ponts et non des barrières. Que nos différences soient des forces à célébrer ».
À noter que ces artistes sont composés, pour la plupart, d’artistes chanteurs issus de milieux traditionnels. Il s’agit entre autres, au Niger, d’Aziz Tony, Big Abdel, Marie Diallo. Au Bénin, nous avons Fifamè, Barasuno, Amy Mako, Boubou’s Man. Tous, dans une multiplicité de langues, ils transmettent un message unique et fort : celui d’un retour à la normal des relations entre leurs pays. Il y va de l’intérêt des deux peuples, ont-ils conclu.
Ignace TOSSOU