Intervenu sur l’émission de reporter Bénin monde, le professeur Victor Topanou s’est livré à cœur ouvert. Pendant quelques minutes, il a donné sans langue de bois son appréciation sur le fonctionnement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en l’occurrence, les textes qui régissent le parlement.
Les pays francophones sont toujours à la traîne en matière de démocratie. Celà est dû aux dirigeants qui sont élus par des élections frauduleuses. C’est la désolation qu’exprime le professeur Victor Topanou en portant un regard sur les textes du parlement de la CEDEAO dans son intervention sur l’émission de reporter Bénin monde. Pour lui, les textes du parlement de la CEDEAO donnent des ailes aux dirigeants francophones de faire ce qu’ils veulent. Et celà ne l’étonne guère puisqu’il estime que les élections dans les pays francophones sont frauduleuse. « Les élections chez nous, c’est d’abord la fraude. Quand il n’y a pas de fraude dans une élection francophone, c’est qu’il n’y a pas élection et quand on est pas d’accord, on est hypocrite » a-t-il déclaré. Parlant de fraude dans les élections dans l’espace francophone, il dénombre plusieurs types dont celle institutionnelle, légale et matérielle.
Jugeant de la pertinence de revoir les textes, le professeur Victor Topanou estime qu’il faudra un référendum. « On n’a jamais eu un référendum dans l’espace francophone en 49 ans. Maintenant, il le faut. Ce référendum doit imposer le mandat de démocratie des dirigeants francophones » explique-t-il. Il juge cette affirmation du fait que les gouvernants retardent la CEDEAO. « Il faut qu’on aille vers la culture du référendum pour renforcer la culture démocratique afin de mettre la pression sur les gouvernants pour qu’ils aillent dans le sens que nous voulons » a-t-il conclu.
Gildas AHOGNI