À travers un communiqué de presse rendu public par la banque mondiale ce lundi 13 mai 2024, la deuxième édition du Rapport sur les perspectives économiques vient mettre la lumière sur la situation économique du Bénin. À travers une analyse des récents développements économiques du pays d’une part et sur les vulnérabilités de l’économie béninoise face aux changements climatiques d’autre part, il en ressort que le Bénin a connu une embellie économique en 2024.
Le Bénin table sur une croissance de 6,2% en 2024. Telle est la situation économique actuelle du pays selon la deuxième édition du Rapport sur les perspectives économiques du Bénin publiée par la Banque Mondiale à travers un communiqué de presse ce lundi 13 mai 2024. Après analyse sur les récents développements économiques, il en ressort que la croissance annuelle devrait se stabiliser à 6,2 %, en moyenne, entre 2024 et 2026 (3,5 % en moyenne par habitant), grâce à l’investissement et à l’expansion de la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). De même, à travers les récents événements c’est-à-dire la fin de la subvention de l’essence au Nigéria en mai 2023, les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement par suite de la fermeture de la frontière avec le Niger et les pressions croissantes de la demande, la Banque Mondiale étale que le taux de l’inflation est augmenté à 2,8% en 2023 ce qui est en dessous de moyenne régionale de 3,7%. Le même rapport met en exergue l’amélioration du Bénin par rapport au déficit budgétaire qui est ramené à 4,1 % du PIB, soit le niveau le plus bas depuis 2019, et en baisse par rapport aux 5,5 % de 2022. « Grâce aux mesures d’assainissement budgétaires, le Bénin a pu résister aux chocs externes en maintenant une trajectoire de croissance économique appréciable » a souligné Félix Oppong, économiste principal à la Banque mondiale et co-auteur du rapport. Sur cette même lancée, l’assainissement budgétaire devrait se poursuivre à moyen terme, le déficit budgétaire diminuant encore pour atteindre 2,7 % du PIB d’ici à 2026.
Toutefois, la Banque Mondiale reconnaît que l’économie béninoise est vulnérable devant les changements climatiques et si rien n’est fait, les pertes annuelles moyennes de PIB peuvent atteindre 19% d’ici à 2050. Pour celà, la Banque Mondiale préconise dans son rapport de renforcer les actions dans le secteur agricole, notamment d’adapter les pratiques agricoles, de restaurer et de protéger les forêts, ainsi que d’investir dans les ressources en eau. « Une action décisive dans le secteur agricole est primordiale au regard de son importance dans l’économie béninoise. Il faudra poursuivre la diversification de l’agriculture dans le sens de l’adaptation au climat, promouvoir des systèmes agroforestiers, et restaurer environ 300 000 ha de forêts dégradées », a précisé Manuela Ravina Da Silva, spécialiste en environnement à la Banque mondiale, co-auteur du rapport.
Gildas AHOGNI