Les députés de la 9ème législature ont voté dans la nuit du 04 mars au petit matin du 05 mars 2024 le Code électoral révisé. Quelques jours plus tard, la Cour constitutionnelle du Bénin l’a déclaré conforme à la Constitution et le président de la République Patrice Talon l’a promulgué dans la foulée. Reçu sur Radio Tokpa le dimanche 17 mars 2024, le député
Antonin Midofi Hounga a répondu à Nourou-Dine Saka Saley qui a demandé une démission collective des députés des Démocrates de l’Assemblée nationale pour faire constater par les institutions qu’il y a les 1/5 du parlement ont démissionné et qu’il faut très rapidement aller à de nouvelles élections. “ Je suis d’accord avec lui si nous étions dans un pays démocratique” a lâché l’élu du peuple de la 6ème circonscription électorale.
Mais selon lui, “ avec les institutions que nous avions en face de nous si nous prenions cette décision, ça va être une décision dangereuse pour le peuple béninois parce que nous ne faisons plus confiance à ces institutions”. Le député Antonin Midofi Hounga suppose qu’on le fait. Il a laissé entendre que la Cour va trancher et demander qu’”on réorganise les élections ou bien on laisse les postes vacants jusqu’à la prochaine élection législative”. Le député Antonin Midofi Hounga a déclaré que si la Haute juridiction en matière constitutionnelle suggère de laisser les postes vacants jusqu’à la prochaine élection législative, les députés du parti Les Démocrates vont devenir quoi ?
“Avec cette Cour on prend acte et les autres restent. Cette cour qui a la grande capacité et habilité de se dédire, vraiment nous sommes prudents” a souligné le député Midofi Hounga avant de préciser que les députés de la majorité présidentielle vont profiter de leur absence au parlement pour réviser rapidement “la Constitution en 24 heures”. “Aujourd’hui nous ne faisons plus confiance à qui que ce soit notamment la Cour constitutionnelle” a conclu le parlementaire de la 6ème circonscription électorale.