La révision de la Constitution béninoise a-t-elle du plomb dans l’aile ? Tout porte à le croire. Dans un audio rendu public le jeudi 01 février 2024, le président de l’Alliance Iroko et membre du parti Bloc Républicain, Bertin Koovi a demandé au président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale de la 9ème législature, Assan Séïbou de retirer sa proposition de loi qu’il a introduite au parlement s’il ne veut pas subir la honte de sa vie. Le président de l’Alliance Irioko a souligné qu’il a sondé les députés et il craint que la bonne initiative prise par lui « ne connaisse un échec retentissant ». Ce recadrage constitutionnel qu’il demande, dit-il, « est juste mais hélas sera rejeté pour des raisons politiques et » de suspicion entre eux déjà « députés de la mouvance présidentielle et par la suite les députés de ce qu’il est convenu d’appeler ‘’opposition’’ ».
Le militant du parti Bloc Républicain a déclaré qu’il vient humblement suggérer au député Assan Séïbou « de faire comme on le dit chez le nagot ‘’il n’y a pas de petite honte’’ » et de retirer « le document introduit et de « faire volte-face ». Car affirme-t-il, ce document rejeté sera « une bombe politique et une catastrophe pour le Bloc républicain, l’UPR et même Les Démocrates » . « J’ai lu le communiqué de l’UPR qui se désolidarise de la correction introduite par le Bloc républicain, Bloc républicain dont d’autres députés disent avoir pris qu’acte mais n’est pas mêlé à la décision d’introduire une telle demande de correction. Alors au vu des informations qui me parviennent, c’est finalement Assan Séibou seul qui souhaite qu’on corrige mais la mauvaise copie de Djogbénou et du parlement ‘’godio’’ qui ne votaient que tout et tout les yeux fermés même à 2 heures du matin » a laissé entendre Bertin Koovi . .
Pour lui, premièrement, il n’y a qu’une seule porte de sortie, celle de « ramener la Constitution de 1991 sans modification c’est à dire la Constitution qui a permis au président Patrice Talon d’être élu en 2016 » d’une part et d’autre part, « il faut revenir à cette Constitution et nullifier tout ce qui avait été modifié ». Deuxièmement, selon le président de l’Alliance Iroko, « il faut revenir au code électoral de 2015 qui a permis d’élire les Djogbénou, les Azannai et autres au parlement et qui a permis d’élire le président Patrice Talon, revenu d’exil, vu comme premier adversaire ou ennemi de Boni Yayi, président et pourtant déclaré élu et investi président ». Cela aura résolu, dit-il, « tous les problèmes qu’on a aujourd’hui » . « Ceux qui ont modifié cette constitution ont fait un travail bâclé » a-t-il lâché avant de laisser entendre qu’ « il ne pouvait pas en être autrement » quand on remet « un travail de chirurgie esthétique à un boucher » mais « vous attendez quoi comme résultat » a indiqué Bertin Koovi.
C’est pourquoi, le président de l’Alliance Iroko demande à l’élu de la 13ème circonscription électorale de retirer et « vite ce qu’il a introduit au parlement sinon il connaitra une honte » et que « ce sera la catastrophe pour la mouvance présidentielle déjà que UPR s’est désolidarisé du BR et que dans le BR des voix rechignent pour dire qu’ils ont été mis devant le fait accompli et que Assan Séibou, seul, était responsable de ces initiatives personnelles ».
